Le tribunal correctionnel de Lyon a condamné, ce mardi 24 août 2021, trois agresseurs homophobes en comparution immédiate, à des peines allant de 7 à 12 mois de prison ferme.
A Givors, le 20 août dernier, trois individus –tous à peine majeurs- ont tendu un véritable piège à leur victime, un homme âgé de 30 ans. Après des échanges sur un site de rencontres, ils lui ont fixé un rendez-vous dans le but d’avoir une relation sexuelle avec l’un d’eux, âgé de 18 ans.
C’est un pédé, il faut le fracasser
Malheureusement, ce rendez-vous, à Givors, s’est vite transformé en cauchemar. La victime a pris des coups et des menaces de vol, assortis d’insultes homophobes « C’est un pédé, il faut le fracasser ».
Pour s’en sortir, ce jeune trentenaire va remettre les clés de son véhicule, une Ford Fiesta, à l’un de ses agresseurs. Ce dernier sera d’ailleurs interpellé au volant de cette voiture, un peu plus tard.
Au tribunal de Lyon, ce 24 août 2021, les agresseurs ont rejeté l’idée d’une quelconque homophobie dans leurs actes. A contrario, pour le Parquet, cette intention ne fait aucun doute.
Malgré les plaidoiries de leurs avocats, qui estiment qu’il s’agit plutôt d’une soirée « qui a échappé » à leurs clients, le tribunal a finalement tranché. Il a condamné Zacharia Hamied à un an de prison ferme, Christ Gnalli à 10 mois de prison ferme, et Hichem Djoghlaf à 7 mois de prison ferme avec aménagement de la peine.
Un site internet dédié aux droits des victimes
Ce nouveau fait est une occasion de rappeler que l’homophobie est un acte illégal. Comme l’explique la loi, l'homophobie est "le fait de manifester de la haine envers une personne en raison de son orientation sexuelle réelle ou supposée". Cela peut se traduire par des propos ou des actes injurieux, violents ou discriminatoires.
"L'homophobie est interdite par la loi, et les auteurs de ces faits risquent des sanctions pénales. Si vous êtes victime ou témoin d'homophobie, vous pouvez alerter les services de secours et signaler les faits. Si vous êtes victime, vous pouvez porter plainte." rappellent les textes.
Le Ministère de l’Intérieur a mis en place un site détaillé rappelant les peines encourues et les démarches à suivre par les victimes pour déposer leur plainte et défendre leurs droits.