Ce 14 novembre se veut une grande journée de mobilisation pour exiger plus de moyens et d'effectifs pour l'hôpital public. Entre Saint-Etienne dans la Loire et Lyon dans le Rhône, plusieurs actions symboliques sont organisées. 2000 personnes manifestent devant l'Agence Régionale de Santé, à Lyon.
C'est un fait assez rarissime : une mobilisation qui unit tous les syndicats et, surtout, tous les personnels de la fonction publique hospitalière. Ce 14 novembre, tout l'hôpital public est vent debout pour exiger plus de moyens et d'effectifs dans l'ensemble des services. Qu'ils soient médecins, personnels soignants, manipulateurs ou encore étudiants en médecine, tous sont descendus dans les rues. Ils sont 2000 à prendre part à la manifestation qui s'est élancée de l'hôpital Edouard Herriot à Lyon, en direction de l'Agence Régionale de Santé puis la Préfecture.
Des chefs de service participent à une minute de silence à l'hôpital Femme Mère Enfant
Plusieurs actions ont vu le jour dans la matinée.Exemple : une minute de silence "pour signifier l'inquiétude", organisée à l'entrée de l'hôpital Femme Mère Enfant (HFME) à Bron, où même les chefs de services étaient de la partie.
Autre action : une distribution de tracts devant le centre de lutte contre le cancer Léon Bérard, dans le 8ème arrondissement de Lyon.
Pour la première fois, la mobilisation rassemble les personnels de trois différents services du plateau technique. D'après la direction de Léon Bérard, les services sont perturbés malgré l'assignation de personnels. La grève est particulièrement suivie par les manipulateurs : 100% des manipulateurs en Imagerie et Médecine nucléaire sont grévistes, et ils sont 50% en Radiothérapie.
Pas assez de temps imparti pour une prise en charge correcte des malades
Manipulatrice en Médecine nucléaire au centre Léon Bérard à Lyon, Florence Dubois évoque "des conditions de travail déplorables", elle explique ce que signifie "être sous tension" dans son service : "nous avons un temps imparti pour prendre en charge les patients. Dans mon service, c'est 20 minutes pour poser une perfusion, préparer le patient et faire une injection. Ce n'est pas assez pour une prise en charge correcte d'un malade qui demande une écoute particulière".Le résultat du maintien d'une activité "normale" alors que des services sont en sous-effectifs, c'est que "le personnel est épuisé. Il y a eu 3 burnt-out dans mon service" poursuit Florence Dubois, "certains préfèrent partir travailler en Suisse où ils sont payés trois fois plus".
Les #etudiants en #medecine de Saint-Étienne se préparent pour la grève et la mobilisation avec tout l’hôpital public !!#14Novembre #externesengreve
— ADEMS (@ADEMSOfficiel) November 14, 2019
cc @ANEMF pic.twitter.com/QAnSiWilUu
Les étudiants en médecine, eux aussi, se mobilisent pour réclamer le sauvetage de l'hôpital public. C'est le cas à Saint-Etienne dans la Loire, où l'ADEMS, l'Association des étudiants en médecine, a posté sur Twitter, une photo montrant la préparation des banderoles et de la grève, avant de rejoindre la manifestation du jour.
Même ferveur à Lyon où l'Association des étudiants en médecine de France (ANEMF) annonce que les externes se mobilisent avec notamment une opération "sit-in" au Centre Hospitalier Universitaire de Lyon Sud.
#ExternesEnGrève
— ANEMF (@ANEMF) November 14, 2019
? C’est au tour des #étudiants de Lyon Sud de se mobiliser pour l’#hôpital #public ! pic.twitter.com/pE5zaFlBbz