Hospices Civils de Lyon : les soignants toujours mobilisés avant la grève de lundi

Le préavis de grève déposé par la CGT Santé des HCL tient toujours malgré les négociations qui se sont poursuivies ce samedi 17 octobre 2020. Les soignants pourraient bien "débrayer" lundi prochain. 

Société
De la vie quotidienne aux grands enjeux, découvrez les sujets qui font la société locale, comme la justice, l’éducation, la santé et la famille.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter "Société". Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité

Les négociations se sont poursuivies et d’heure en heure, les espoirs et les déceptions sur les avancées se sont succédée. En fin de matinée de ce 17 octobre 2020, les syndicalistes qui discutent avec la direction des HCL semblaient plutôt optimistes. «À ce moment-là, la direction avait l’air de répondre aux réclamations qui émanaient des services de réa. Mais force est de constater que quelques heures plus tard, on est de retour à la case départ», reconnaît Raja Hachemi., secrétaire générale de la CGT à l’hôpital Edouard Herriot de Lyon.

«J'ai le regret de vous informer que les personnels de réanimation des HCL maintiennent le préavis de grève déposé à partir de lundi 19 octobre 2020. En effet, les réponses apportées ne sont pas suffisantes et ne répondent pas à toutes les revendications, en particulier sur la demande de fourniture de matériel médical", écrit Pia Boizet, la responsable de la CGT des Hospices Civils de Lyon, dans un mail adressé à sa direction générale.
 

Une situation aussi tendue que pendant le confinement

Raja Hachemi, responsable syndicale CGT Hôpital Edouard Herriot


Alors que les troupes sont épuisées («il n’y a pas eu de véritable repos entre les deux vagues, ni de formation d’une relève», condamne la CGT Santé) et que les lits de réanimation affichent des taux d’occupation de plus en plus élevés, les personnels soignants remettent les bouchées doubles pour assurer leur service.
La situation est aussi  tendue que pendant le confinement. «Les élèves infirmiers anesthésistes abandonnent leurs cours pour venir renforcer les équipes de réa», fait remarquer Raja Hachemi.  «Nous avons cru être entendus mais en réalité, nous ne sommes pas compris», regrette amèrement Pia Boizet.
 

Deux points au coeur du préavis

Sur l’ensemble des revendications portant notamment sur les conditions de travail, il y a eu, selon les syndicats, peu de réponses. Les syndicats demandaient du personnel pérenne pour soulager les équipes à bout de souffle, Mais seuls des remplacements, pendant la durée du pic de réanimations liées au Covid et la déprogrammation des chirurgies, seraient proposés.
 
Autre point d’achoppement : les matériels demandés qui ne sont pas fournis en temps et en heure. Exemple : les pousse-seringues. Il en faut six en moyenne par patient en réa, explique une infirmière qui souhaite conserver l’anonymat. «Actuellement, on est loin du compte», dit-elle. Or, chaque pousse-seringue (électrique) est indispensable pour injecter chaque médicament. «Des pousse-seringues, est-ce trop demander aux Hospices Civils de Lyon, 2e CHU de France ? Nous ne parlons pas de rémunération, nous voulons des effectifs et du matériel !», s’indignent les syndicalistes.
Le préavis de grève est donc maintenu à compter de lundi 19 octobre 2020.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité