"Un placement libre, à durée indéterminée, à la demande du meurtrier présumé de Maëlys". Explications d'un syndicaliste de FO Pénitentiaire quant au transfert de Nordahl Lelandais, le 16 février, de sa cellule de Saint-Quentin-Fallavier à une unité hospitalière spécialement aménagée du Vinatier.
Au sein du Centre Hospitalier du Vinatier, l'unité spécialement aménagée pour les détenus occupe un bâtiment spécifique. Deux jours après avoir reconnu avoir tué la petite Maëlys, Nordahl Lelandais y est donc désormais hospitalisé. A sa demande.
Il s'agit d'un placement libre : "c'est lui qui a demandé à être là", indique Manuel Ciges, secrétaire inter-régional du syndicat Force Ouvrière Pénitentiaire. "Dans la journée du 16 février, Nordahl Lelndais a rencontré pendant deux heures un psychologue ou un psychiatre, au Centre Pénitentiaire de Saint-Quentin Fallavier. Et son transfert organisé en fin de journée".
Dépressif ? Suicidaire ? Dans quel état se trouve Nordahl Lelandais ?
La question reste sans réponse précise de la part de Manuel Ciges. "Son état de santé est désormais géré par le personnel médical et hospitalier" du Vinatier... Un état qui pourrait être "une suite logique à ses aveux".
Mercredi 14 février, après avoir nié pendant six mois toute implication de la petite Maëlys lors d'une fête de mariage à Pont-de-Beauvoisin (Isère), Nordahl Lelandais avoue avoir "tué par accident" la fillette, et emmène les enquêteurs jusqu'au lieu de découverte des restes de son corps.
Une hospitalisation qui soulage aussi les agents pénitentiaires ?
Manuel Ciges évoque les conditions très strictes, dans lesquelles Nordahl Lelandais a été placé en détention provisoire à Saint-Quentin-Fallavier. "Il est isolé du reste de la population carcérale". Les agents pénitentiaires doivent être très vigilants quant à son état de santé. "La nuit, les gardiens effectuent des rondes de sécurité toutes les demies-heures pour s'assurer que tout va bien".
Désormais l'état de santé de Nordahl Lelandais est géré par le personnel hospitalier du Vinatier, dans l'unité hospitalière spécialement aménagée pour les détenus en souffrance psychologique. Comme il s'agit d'un placement libre, à la demande du détenu, cette hospitalisation n'a pas de durée déterminée. Nordahl Lelandais "peut demander à rejoindre sa cellule" quand il le souhaite.