VIDÉO. "Ils ont été sauvés par l'orage" : "le miracle de Pusignan" ou comment 21 jeunes hommes ont échappé à la mort

Le 31 Août 1944, la petite commune de Pusignan, à l'est de Lyon, fut prise dans la tourmente des combats de la Libération. Une vingtaine d'habitants, qui devaient être fusillés par mesure de représailles, ont échappé à la mort. Les Pusignanais se souviennent encore de cet épisode de la Libération. Ce samedi matin, une cérémonie avait lieu sur la place du village.

Le 31 août 1944, 21 habitants de Pusignan ont échappé par miracle à une mort certaine. Alors que ces jeunes hommes devaient être fusillés par l'occupant allemand, "ils ont été sauvés par l'orage", raconte un Pusignagnais. L'heure de la libération a sonné : la commune se trouvait alors prise entre deux feux, entre la fuite des soldats allemands et l'avancée des troupes alliées.

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Le 31 août 1944, il y a 80 ans, une pluie diluvienne a empêché un bain de sang dans la petite commune de l'est lyonnais. • ©France tv

Et 80 ans après, le souvenir de ce "coup du sort" est encore célébré dans la petite ville de l'est lyonnais. À Pusignan, on parle même d'un double miracle. Ce jour-là, un petit garçon est né dans la charrette de son grand-père alors que le déluge s'abattait sur le village, empêchant l'exécution des 21 jeunes civils.

"Porte-bonheur"

Cette naissance quasi providentielle a fait de Gérard Vidon une des figures du village de Pusignan. "J'ai toujours fêté mon anniversaire en pensant à ces gens-là", explique cet enfant de la Libération qui fête aujourd'hui ses 80 ans. 

Je suis fier de raconter cette histoire. Ça a été miraculeux. (...) Il y a un destin pour chacun de nous.

Gérard Vidon

Enfant de la Libération

"Cet orage a été leur chance. Ma grand-mère a vu des trombes d'eau tomber d'un coup. En 15 à 20 minutes. Il y a eu 1,20 mètre d'eau sur la place du village. Les trois mitrailleuses étaient dans l'eau. (...) C'était la déroute pour les Allemands, ils volaient tout ce qu'ils pouvaient pour fuir. Ils étaient partis pour mettre le feu au village, pour faire (comme à) Oradour-sur-Glane", raconte-t-il. "Mais tout s'est bien passé. J'ai été un peu comme le porte-bonheur des habitants". 

Les alliés sont arrivés dans ce petit village rural peu après la naissance de Gérard, nouveau-né devenu symbole d'un miracle. Huit décennies plus tard, Pusignan célèbre toujours ses rescapés mais l'événement devient chaque année un peu plus flou dans les mémoires.