Avec une demande supérieure à l'offre, la métropole de Lyon et le Rhône voient le prix du mètre carré continuer à augmenter en 2021.
La capitale des Gaule est toujours aussi attractive. Chaque année plus de 15 000 habitants arrivent sur Lyon. L'une des conséquences est la hausse du prix de l'immobilier entre 6 et 15%. Les 1er, 2e et 6e arrondissement sont toujours aussi chers. Mais aucun arrondissement n'échappe à l'augmentation. Les maisons en banlieues sont prises d'assaut.
Une hausse généralisée
Lyon a vu, en dix ans à peine, une hausse de 50% dans certains quartiers. En 2021, dans le Rhône, la hausse est de 4.1% sur les appartements et 9.4% pour les maisons. Malgré aujourd'hui, un prix moyen au m² de 5 500 euros (4480 euros dans le Rhône), la demande reste supérieure à l'offre. Le marché est très tendu. La transaction se fait au bénéfice du meilleur dossier et les biens, au bon prix, partent très vite.
"Vous avez quand même un prix au mètre carré dans le 7e arrondissement qui, aujourd'hui, est supérieur à 5 000 euros du m2 ce qui était il y 7, 8 ans, le prix moyen dans le 6e" relève Nicolas Bouscasse, Président de la FNAIM Rhône. "Les arrondissements majeurs ont bénéficié aux arrondissements dits mineurs, c'est-à-dire les quartiers plus populaires ou plus ouvriers".
Les nombreuses constructions dans ces quartiers a enclenché une rénovation urbaine et a rendu ces quartiers plus attractifs.
Des salaires à la hauteur des transactions
L'attractivité économique de la métropole due à une très forte capacité en tertiaire, en industriel et en entrepôts stimule la hausse de l'immobilier. Le niveau des salaires contribuent également à rendre possibles de telles transactions.
Hervé Wilhem, Directeur Agence Empruntis Lyon presqu'île, explique, ainsi le phénomène par le niveau de salaires des Lyonnaise et le fait que la plupart disposent d'un apport financier conséquent. "Aujourd'hui si on respecte les 35 % d'endettement et qu'on a l'apport des frais, on saura financer une acquisition immobilier" assure ce courtier qui accompagne ces clients parfois un an avant l'achat pour définir un budget. "Pour rassurer le vendeur, on est capable de délivrer des attestations de finançabilité qui vont permettre de faciliter la transaction parce que tout le monde saura qu'on peut aller au bout".
L'exode au profit d'une maison
La demande ne se limite pas à Lyon. Elle est également très forte dans la première et deuxième couronne comme dans l'ouest lyonnais. Le covid a sans doute fait grimper les demandes mais celles-ci étaient déjà fortes auparavant. Le désir de vivre dans une maison préexistait et l'offre était déjà bien en deçà de la demande.
"Les prix étant très chers à Lyon, les gens se disent que pour le même prix, ils peuvent avoir une maison avec un jardin" reconnait Véronique Pitiot-Cornut, responsable d'agence immobilière tout en déplorant le manque de biens. Cette aspiration pourrait mécaniquement faire baisser les prix des biens chers délaissés donc au profit d'une maison en périphérie. En tous les cas, elle estime que cette envie ralentit les transactions en ville sur ce genre de biens tandis que pour les maisons, la machine s'emballe et qu'il faut se décider très vite. "Sur l'ouest lyonnais, on est sur des budgets très élevés. Les acquéreurs se tiennent prêts à acheter très vite car ils savent que le marché est très tendu. Ils ont fait toutes les démarches préalables auprès de banquiers".