L'école Albert Camus à Villefranche-sur-Saône dans le Rhône doit fermer jusqu'au 21 septembre, le temps d'éradiquer des punaises de lit découvertes la semaine dernière.
Les 280 élèves de l'école élémentaire Albert Camus de Villefranche-sur-Saône resteront chez eux jusqu'au 21 septembre. Leur établissement est à nouveau contaminé par des punaises de lit, ces petits insectes plats et rampants.
Le premier épisode a débuté à la veille des vacances d'été, le 6 juillet dernier. Dans un communiqué, la municipalité indique qu'une entreprise professionnelle a réalisé trois pulvérisations au cours de l'été dans "des classes, des dortoirs, de la bibliothèque et du centre de documentation, des gaines techniques et des trappes, des WC et des sanitaires, des couloirs et des bureaux de la direction."
La veille du retour des élèves, la détection canine n'a relevé aucune trace des punaises. "La rentrée s'est déroulée sans problème jusqu'au 13 septembre, puis le lendemain, des traces de punaises ont été détectées par l'infirmière scolaire", précise la municipalité.
Un premier traitement à l’aide de fumigènes a donc été mené dès le lendemain, avant le lancement d’une opération de nettoyage plus lourde le 18 septembre. Celle-ci devrait se poursuivre jusqu'à la réouverture de l’école jeudi, si toutes les punaises de lit ont disparu.
La punaise de lit est présente partout en France, mais selon les chiffres de l'Agence régionale de santé, "l’incidence est la plus élevée en Auvergne-Rhône-Alpes avec 216 consultations pour 100.000 habitants".
Des "vampires" difficiles à neutraliser
Ces suceurs de sang ne transmettent pas de maladie, mais causent des démangeaisons insupportables, voire des réactions allergiques. Leur présence détériore le quotidien des personnes qui en souffrent : des lésions cutanées qui provoquent des grattages incessants et des insomnies.
Les punaises de lit se logent dans des endroits sombres et étroits et peuvent se trouver dans le linge, les conduits électriques et les meubles.
La punaise de lit est aujourd’hui présente dans les lieux recevant du public, des transports aux salles de spectacles, les hébergements et même les hôpitaux. Surtout, elle se déplace très facilement au gré de nos voyages. Il est facile d’en transporter d’un lieu à un autre, via un sac, un vêtement, un meuble et de contaminer de nouveaux endroits.
Pourquoi est-ce si difficile d'éradiquer ces parasites ? L'insecte peut s’accoupler plusieurs fois par jour. La femelle produit des centaines d’œufs durant une période d’environ six mois. La punaise peut vivre jusqu'à un an, une longévité qui lui assure une grande descendance.
Avant de recourir à un professionnel et si l'infestation n'est pas majeure, il est possible de lutter contre les punaises de lit sans insecticide. L'Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail (Anses) conseille d'aspirer toutes les surfaces afin de capturer les parasites et leurs œufs puis de nettoyer l'aspirateur. À renouveler deux fois par jour pendant dix jours. Ne pas oublier de jeter le sac de l'aspirateur dans une poubelle extérieure au domicile.
Il faudra en parallèle laver à 60°C le linge infesté puis placer les vêtements conservés dans des sacs plastiques scellés. Les punaises n'aimant pas le froid, les petits objets non lavables et certains linges devront être placés au congélateur à -20°C pour au moins trois jours. Il n'est pas obligatoire de se débarrasser des meubles ni des matelas mais, le cas échéant, il est indispensable de s'assurer de leur décontamination avant de les amener en décharge.
Bien souvent, il faudra passer par un exterminateur.