"J'ai été percuté sur un go fast" les policiers municipaux en grève pour faire reconnaître les risques du métier

Le collectif des "policiers municipaux en colère", appelle les 26.000 policiers municipaux de France à se rassembler devant les préfectures, pour demander une hausse de salaire, et la reconnaissance des risques encourus dans leur métier.

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Un rassemblement a réuni une centaine d'agents de la police municipale sur la place Bellecour à Lyon le samedi 3 février 2024. Les manifestants entendaient faire reconnaître leur statut de "primo intervenant" c'est à dire d'agent public directement exposés aux situations difficiles dans leurs missions quotidiennes. 

A ce titre ils revendiquent une prime police ou indemnité spéciale mensuelle de fonctions de police (ISMF), obligatoire. Cette prime peut atteindre jusqu’à plusieurs centaines d’euros par mois. Ils demandent qu'elle soit intégrée à la retraite comme pour les pompiers professionnels avec la prime de feu car pour certains, elle peut atteindre jusqu'à un quart du salaire mensuel.  

900 euros de retraite

 

"J'étais sur Rilleux la pape, Vaulx en Velin et Lyon, j'ai été percuté par un go fast" raconte un brigadier chef principal, à l'unité moto de Lyon.  "J'ai vécu des braquages, j'ai arrêté des cambrioleurs. On part du principe qu'on fait le même métier sur le terrain que la police ou la gendarmlerie nationale et on veut encore nous donner plus de missions mais sans valorisation"  

Il tient à ajouter que : "les maires font des efforts, par exemple à Lyon on vient d'avoir 75 euros en plus, mais c'est ce sont des primes qui ne sont pas intégrées à nois retraites. Moi par exemple, à 59 ans si je pars, je gagne 900 euros par mois, c'est pour ça qu'on est en colère!"  conclut-il. 

"Depuis 1999, y a eu pléthore de nouvelles prérogatives pour les policiers municipaux sans jamais que le cadre social n'évolue", s'insurge Bertrand Debeaux secrétaire national adjoint du syndicat Force Ouvrière et brigadier chef principal à Lyon .  Alerter sur des missions de plus en plus nombreuses et de plus en plus dangereuses, c'était le sens de cette action inédite dans l'ensemble du pays. 

Edith Kinhouande policière municipale depuis 20 ans à Lyon et élue CGT insiste sur la revalorisation salariale et une retraite décente. "On demande des conditions dignes de travail, pour avoir le temps et avoir retrouver du sens. Le gouvernement et les collectivités sur-abusent de notre statut. On est agents de sécurité quand ça les arrange mais pour les questions de salaires on est des agents trerritoriaux", dénonce-t-elle. 

 Le collectif des policiers municipaux en colère a été crée en mars 2023. Il est composé notamment de syndicats de policiers municipaux dont les cinq confédérations nationales représentatives, et de la Fédération nationale des policiers municipaux de France. 

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