Les déclarations au Figaro du député du Rhône, Alexandre Vincendet, ne font pas l'unanimité, ni dans son camp politique, ni chez ses opposants. Selon lui, les accointances entre les Républicains et le gouvernement existent, autant ne pas les ignorer.
"J’appelle LR à négocier avec l’exécutif", une phrase qui n'en finit pas de faire réagir sur les réseaux sociaux.
L'ancien maire de Rillieux-la-Pape et actuel député de la 7e circonscription du Rhône, Alexandre Vincendet a accordé un entretien au Figaro, dans lequel il affiche clairement une macron-compatibilité. "Avec Nicolas Sarkozy, Rachida Dati, Jean-François Copé et bien d’autres, je pense qu’il faut proposer un contrat de gouvernement. Édouard Philippe propose une forme de coalition. Il a raison," déclare-t-il au cours de cet entretien.
Zizanie au sein de LR ?
Depuis les critiques se font jour sur la toile, y compris par des membres de son propre bord politique comme Guilhem Carayon. Le président des jeunes républicains estime qu'"Emmanuel Macron a profondément abîmé la France. Un accord de gouvernement serait inacceptable."
Au sein de LR, des divisions sont apparues lors de l'examen du projet de loi sur la réforme des retraites, ainsi que les motions de censure. Et cette idée de compromis avec l'exécutif irrite tout particulièrement Julien Aubert.
L'ancien député du Vaucluse et membre du comité stratégique des Républicains poste message sur message sur Twitter à l'adresse d'Alexandre Vincendet. Julien Aubert appelle notamment le député du Rhône "à rejoindre Renaissance."
L'échange entre les deux hommes se fait de plus en plus virulent. Alexandre Vincendet rétorque par une allusion aux élections législatives de 2012. "Et moi, j'invite Julien Aubert à gagner des élections autrement que grâce au retrait du candidat du Rassemblement National."
Autant dire que l'ambiance est délétère.
Critiques de tous bords
Au fil des heures, outre les politiques, les abonnés de Twitter vont tour à tour ironiser sur le sujet. Certains y voient un appel du pied pour une place au sein du gouvernement. "A voir la photo qui accompagne l'article, ce jeune homme appelle déjà Macron pour négocier sa place de sous-ministre", écrit l'un.
"Si t'appelais l'ascenseur plutôt ?", estime une autre internaute.
Assumer plutôt qu'ignorer
"Dans les faits, déclare l'ancien maire de Rillieux-la-Pape au Figaro, quand on dépasse les postures, on constate que nous participons déjà à la constitution de majorités. Notre seul tabou est de refuser de l’admettre...Il est temps d’assumer."