Lundi 20 mars, deux motions de censure vont être mises au vote de l’Assemblée nationale. Les députés (LR) du Cantal Vincent Descoeur et Jean-Yves Bony annoncent qu’ils voteront la motion portée par le groupe LIOT. Ils expliquent leur choix.
Alors que lundi 20 mars, deux motions de censure vont être proposées au vote des députés de l’Assemblée nationale, les députés (LR) du Cantal Vincent Descoeur et Jean-Yves Bony annoncent qu’ils se prononceront en faveur de la motion transpartisane portée par les députés indépendants et de centre droit du groupe LIOT. En février dernier, alors que le projet de réforme des retraites était examiné, Vincent Descoeur avait annoncé qu’il ne voterait pas en faveur du projet, en dépit des consignes de son parti. "Je voterai ce soir la motion de censure transpartisane portée par les députés indépendants et de centre droit du groupe LIOT, un choix en conscience et par souci de cohérence" a-t-il indiqué dans un communiqué.
Il défend son choix : « Je voterai :
- contre cette réforme des retraites que je trouve particulièrement injuste comme je le dénonce depuis plusieurs semaines,
- contre une réforme qui souffre d’impréparation et dont le calendrier est particulièrement mal choisi dans cette période marquée par la guerre en Ukraine, le retour de l’inflation et la hausse vertigineuse des prix de l’énergie ». Le député dénonce également le « recours abusif au 49.3 qui a privé l’Assemblée nationale de vote au seul motif que le résultat de celui-ci n’était pas acquis pour le gouvernement et sa majorité ». Il s’insurge contre "la procédure en temps limité choisie par le gouvernement qui, au-delà des manœuvres d’obstruction" qu'il condamne et qui, déplore-t-il, "n’a pas permis à l’Assemblée nationale d’étudier l’intégralité des articles sur le fond, en particulier le recul de l’âge légal, qui est une ligne rouge".
"Pas le choix du chaos"
Selon Vincent Descoeur, voter cette motion de censure « n’est pas faire le choix du chaos » mais au contraire c'est « la seule manière de débloquer la situation à laquelle ont conduit les erreurs successives du gouvernement ». Le député du Cantal appelle le président de la République à retirer sa réforme et à renouer le dialogue avec les partenaires sociaux.
Vous pouvez trouver l'intégralité de sa déclaration ci-dessous.
Un vote "sans état d’âme" pour le député Jean-Yves Bony
Dans un communiqué, Jean-Yves Bony justifie son vote en faveur de la motion de censure LIOT, « sans état d’âme ». Il reconnaît qu’il s’agit de la première fois qu’il a « une décision aussi importante et difficile à prendre ».
Vous pouvez trouver sa déclaration ci-dessous.
En prenant cette décision, il évoque « l'intérêt général, de ces travailleurs aux métiers pénibles, de ces personnels soignants, des femmes mères de famille, de ces classes moyennes à qui, chaque jour, l'on demande toujours plus d'efforts avec trop souvent de maigres compensations ». Il insiste : « Le vote de cette motion doit contraindre le président Emmanuel Macron à retirer sa réforme pour apaiser notre pays et redonner à nos concitoyens l'assurance d'une meilleure écoute de leurs aspirations ».
D’après le comptage de Franceinfo, il faudrait qu'une trentaine de députés Les Républicains se décident à voter en faveur d'une motion de censure pour que le gouvernement tombe.