"J’en peux plus, ça fait un an que ça dure", à Lyon les automobilistes passent des heures dans les embouteillages, à cause de trop nombreux travaux

Depuis plusieurs mois, les automobilistes lyonnais se plaignent des nombreux travaux qui provoquent de longs embouteillages dans la ville au quotidien. La Métropole de Lyon prône la nécessité de ces chantiers pour l'amélioration du cadre de vie des habitants.

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"Voilà 30 minutes que je suis dans les bouchons, j'en peux plus", confie une automobiliste ce vendredi matin au cœur de Lyon. "Déjà un an que ça dure. C'est pour la ville, c'est bien mais c'est trop long", raconte une autre. "Ça nous complique la vie. Il y a beaucoup de bouchons et on n'est pas très informés, c'est compliqué de circuler", déplore un riverain. "C'est invivable. Les gens mettent une heure au lieu d'un quart d'heure pour aller travailler", déclare un retraité.

"Des chantiers de transformation de l'espace public"

La Métropole de Lyon explique ces travaux par la nécessité d'une amélioration du cadre de vie des habitants : "Ce sont des chantiers de transformation de l'espace public, de végétalisation, pour donner plus de place aux piétons, aux cyclistes et aux transports en commun", confie Fabien Bagnon, vice-président Métropole de Lyon, en charge de la voirie et des intermodalités."Dans un contexte de réchauffement climatique, d'une mobilité de plus en plus chère, il est urgent d'adapter le territoire et de fournir des alternatives à la voiture individuelle qui sont toutes moins chères".

Il y a également des travaux qui concernent la rénovation des réseaux d'assainissement, d'électricité et de gaz : "Il est important de les rénover pour éviter d'intervenir plusieurs fois, donc évidemment le cumul de tous ces travaux rallonge les délais". La fin de mandat approche, ce qui explique en grande partie, le nombre de chantiers. Les services de la Métropole indiquent qu'en 2025, "il y aura une intensification des travaux".

"On essaye de minimiser la gêne"

La Métropole comprend la gêne occasionnée des usagers mais ils essayent "dans la mesure du possible de la minimiser, même si cette phase de travaux est inévitable". Pour éviter, au maximum, les désagréments, les services métropolitains recensent, par trimestre, l'ensemble des chantiers pour avoir une vision globale et pouvoir les adapter lorsqu'il y a des secteurs de cumul. "On travaille sur les durées, les dates, les horaires. Parfois, on peut faire des chantiers hors des heures de pointe ou la nuit pour minorer la contrainte, on sanctuarise également certains axes appelés "zéro chantier" pour maintenir la desserte de l'ensemble des quartiers par le trafic automobile", explique Mathieu Meylan, responsable du service transformation de l'espace public à la Direction des infrastructures et l'exploitation de la mobilité.

On exploite aussi en temps réel l'ensemble de nos feux de circulation. En fonction du trafic, on peut améliorer le temps de feu vert ou désaturer certains carrefours lorsqu'on constate des embouteillages.

Mathieu Meylan

Responsable du service transformation de l'espace public à la Direction des infrastructures et l'exploitation de la mobilité.

Certains Lyonnais se plaignent du manque d'information concernant les différents chantiers et routes à emprunter mais la Métropole se défend : "On essaye d'informer au mieux et en amont l'ensemble des usagers, sur notre site et sur les panneaux, pour qu'ils puissent adapter leur trajet, être prévenu", raconte Mathieu Maylan. En 2026, la majorité des travaux seront terminés, selon la Métropole de Lyon.

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