L'ascenseur valléen de Saint-Gervais, fraîchement entré en service, a accueilli ce lundi une centaine de lycéens qui faisaient leur rentrée. La nouvelle télécabine est comprise dans l'offre de transports scolaires et vise à réduire la circulation dans le centre de la commune.
Une rentrée scolaire par la voie des airs. Une centaine de lycéens de Saint-Gervais-les-Bains, en Haute-Savoie, ont pris le chemin du lycée à bord du tout nouvel ascenseur valléen, entré en service ce lundi 2 septembre. Ouverte toute l'année, cette télécabine relie le centre de la commune à la gare du Fayet, 225 mètres plus bas.
"C'est différent. C'est ma première fois, je pense que ça va être bien. C'est original et au moins, on a la vue", constate Aymeric, élève de seconde au lycée du Mont-Blanc René-Dayve à Saint-Gervais.
"Plus écologique"
Les lycéens arrivent des communes voisines du pays du Mont-Blanc en bus avant d'emprunter la télécabine, dont le prix du trajet est compris dans l'abonnement aux transports scolaires. Le trajet dure cinq minutes, deux fois plus rapide que par la route.
"Je trouve que c'est plutôt une bonne idée. Mais il faudrait savoir ce que font les bus qui nous déposent à la gare de départ", s'interroge Hector qui rentre en classe de seconde. "Au début, j'ai trouvé ça bizarre mais en fait, non. C'est bien, c'est même mieux que de prendre le bus", ajoute Léa qui habite à Megève.
"C'est plus écologique que de prendre le bus. On n'était qu'une dizaine dans le mien alors qu'il y avait 30 places, c'est beaucoup mieux d'y aller en télécabine", abonde un autre élève, assis dans la cabine avant de rejoindre le lycée, à 5 minutes à pied de la gare d'arrivée.
Des voitures en moins dans le centre-ville
Rien d'original pour ces lycéens qui ont l'habitude d'emprunter les transports par câble l'hiver. Cet ascenseur valléen devrait désormais faire partie de leur quotidien à l'année et ainsi diminuer la circulation routière de 15 000 véhicules dans le centre-ville.
"Avant, le transport en commun était synonyme de pauvreté. On n'avait pas de voiture quand on prenait les transports en commun. Mais on a inversé : aujourd'hui, les transports en commun offrent de la liberté individuelle", se félicite le maire (UDI) de Saint-Gervais, Jean-Marc Peillex.
La nouvelle télécabine devrait accueillir jusqu'à 300 élèves par jour, mais pas seulement. Les frontaliers habitant sur les hauteurs de la commune pourront désormais rejoindre la gare du Fayet sans prendre la voiture, puis emprunter le Léman Express vers Genève.