Mardi 6 mars, le tribunal correctionnel de Paris a condamné Hamza Mandhouj, franco-tunisien de 29 ans, à 10 ans de prison pour association de malfaiteurs terroriste et soustraction d'enfant par ascendant. Le 14 octobre 2013, il avait enlevé sa petite fille de 2 ans pour l'emmener en Syrie.
10 ans de prison assortis d'une peine de sûreté de 5 ans : c'est la peine infligée par le tribunal correctionnel de Paris à l'encontre d'Hamza Mandhouj mardi 6 mars.
En octobre 2013, ce villeurbannais franco-tunisien âgé de 29 ans avait enlevé sa fille de 2 ans, Assia, pour l'emmener en Syrie. Là-bas, le djihadiste se faisait appeler "Abou Assia", un nom de guerre inspiré par l'enfant.
Une mère rentrée immédiatement en Rhône-Alpes pour retrouver sa fille
Au prononcé de la peine, dans la soirée, la mère de l'enfant et ex-épouse de l'homme a repris la route sans dire un mot, direction le Pays de Gex pour retrouver sa fille, désormais âgée de 6 ans, encore sous suivi psychologique. Cette "mère courage" avait rejoint son mari à la frontière turco-syrienne pour reprendre -par la ruse-l'enfant en septembre 2014.
Un homme "pas complètement acquis à la cause djihadiste"
C'est un Hamza Mandhouj débarrassé de sa barbe et de sa djellaba qui s'est tenu à la barre du tribunal correctionnel de Paris, comme pour donner de la chair à l'idée qu'il n'adhérait pas complètement à l'idéologie djihadiste.Une thèse défendue par son avocate Me Sarah Mauger-Poliak, et qui a peut-être touché le tribunal, puisque si la peine de 10 ans de prison demandée par le procureur a été retenue, la peine de sûreté a été fixée à la moitié et non aux deux-tiers, comme demandé par le ministère public.