Journée d'action dans la fonction publique pour une hausse des salaires, faible mobilisation à Lyon et Saint-Etienne

Cette première journée d'action dans la fonction publique depuis le début de l'année, n'a pas autant rassemblé qu'espéré. Mais, de Lyon à Saint-Etienne, au-delà des chiffres, le message est clair : des moyens supplémentaires pour le service public.

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Les fonctionnaires ont marché à la mi-journée dans de nombreuses villes de France. Une mobilisation toute relative. Un peu moins de 3 000 personnes à Lyon, un peu moins de 1 000 à Saint-Etienne.

"Ça coûte cher"

Selon certains représentants syndicaux, les précédentes grèves contre la réforme des retraites ont pesé dans les portefeuilles. Et puis, dans un contexte tendu en matière d'inflation, une journée de grève "ça coûte cher".

"Stop au saccage"

Pas aussi nombreux qu'espérés, les manifestants présents dans les différents cortèges ont tenu à faire entendre leurs voix. "Je suis là pour dénoncer le saccage de l'éducation nationale". Cette enseignante spécialisée exerce depuis une quinzaine d'années. "Ce saccage, je le vois au quotidien" dit-elle avant de rejoindre le cortège dans les rues de Lyon.

"Plus de moyens"

À Saint-Etienne, des personnels soignants disent s'inquiéter pour l'avenir. "Comment sera-t-on soigné demain ?", se demande Marie-Christine. Elle est secrétaire générale de CFDT santé dans la Loire."On parle soin, on parle malade, on parle accueil et on nous renvoie aux questions de budgets".

On n'arrive plus à recruter, les carrières ne sont pas assez attractives. Il y a de nombreux contractuels, mais ils n'ont pas les mêmes valorisations salariales. Au-delà des questions de salaire, il y a aussi le manque de reconnaissance. On manque clairement de moyens.

Marie-Christine Aufaurd, secrétaire générale CFDT santé de la Loire

Toujours à Saint-Etienne, la secrétaire départementale de la C.G.T. s'étrangle quand elle entend parler du budget prévu pour les armées. 

Des milliards d'euros sont envisagés pour la loi de programmation militaire alors que l'on nous demande de faire des économies dans l'école ou la santé. C'est le choix politique d'un gouvernement qui préfère la guerre au service des populations.

Mireille Carrot, secrétaire départementale de la C.G.T. de la Loire

Selon l'académie de Lyon, la moyenne des grévistes dans les établissements du premier degré était d'un peu plus de 6 % et d'un peu plus de 10 % dans le secondaire.

Les syndicats de la fonction publique attendent "de vraies négociations". Elles risquent d'être délicates. Le gouvernement promet 10 milliards d'euros d'économies budgétaires en 2024 et le double en 2025, le ministre de la Fonction publique Stanislas Guerini refuse de ressortir le chéquier. Les dernières augmentations générales se montaient à 3,5 % en 2022, et seulement 1,5 % en 2023.

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