Témoignage de Jules de Chatelusse, étudiant licencié en droit à l'université Lyon 3. Malgré une vingtaine de candidature et un bon niveau il n'a pas trouvé de place en Master.
"Je dois revoir mes ambitions à la baisse, refaire mes plans... en entrant à la fac je ne m'étais pas du tout dis ça! La fac pour moi c'est une éducation égalitaire, tout le monde ressort avec un diplôme, or là c'est pas du tout le cas."
A la recherche d'un master
"J'ai reçu une licence de droit privé. Je suis à la recherche d'un Master. J'ai candidaté à environ vingt Masters différents, ils m'ont tous dit que j'avais le niveau mais qu'il n'y avait plus de place."
Conséquence : "J'ai plus de bourse, j'ai lâché mon appartement et j'ai plus de projet d'avenir. Je suis dans l'attente. Mes parents sont vraiment choqués, c'est des projets et des rêves qui s'effondrent, c'est dur."
Les étudiants de Lyon 3, victimes de leur bonne réputation ?
"Une loi de 2016 a basculé la sélection qui existait en quatrième année ,en cinquième année. Dans une université comme la nôtre, Lyon 3, avec une composante de droit assez forte, nous avons une très forte demande. Nous avons reçu 35 000 voeux de demandes de Master au printemps dernier pour environ 1000 places", explique Eric Carpano, le président de Lyon 3.
Pourtant 300 places supplémentaires ont été ouvertes selon le rectorat et les efforts se poursuivent pour trouver des solutions selon Nicolas Mathey, directeur régional académique de l’enseignement supérieur : "une des nouveautés cette année est la création d'une commission régionale académique d'accès au deuxième cycle de façon à pouvoir faire coïncider les places qui restent vacantes et les demandes des étudiants sans affectation."
Le rectorat a l'obligation de soumettre trois propositions à tous les étudiants licenciés qui veulent s'inscrire en Master, mais on en est loin selon les nombreux témoignages d'étudiants qui déplorent des manques de places.