L'autoroute A7, est passée à 50 km/h sur une portion au sud de Lyon. La mesure, souhaitée par l'État, vise à assurer la sécurité des usagers. Depuis sa mise en service, la polémique enfle. Une évaluation est prévue début mai "pour vérifier l'opportunité de relever la vitesse".
Depuis quelques semaines, les usagers de l'autoroute A7, au sud de Lyon, doivent rester vigilants, les yeux rivés sur les compteurs. La vitesse, les jours de la semaine, entre 7h et 9h30 est limitée à 50 km/h. "Plus qu'une aberration, c'est un non-sens écologique" s'alarme Adrien sur les réseaux sociaux. Un autre internaute s'interroge :"ce n'est plus une autoroute alors ?".
"Une limitation non respectée"
Ce lundi matin, les données disponibles affichaient un temps de parcours de 37 minutes pour effectuer le trajet, soit quelques minutes supplémentaires par rapport à un temps moyen. Le ressenti des automobilistes est bien différent. Sur les huit kilomètres du tronçon à vitesse réduite, peu de voitures respectent la limitation.
Le maire de Vienne s'en est ému auprès de la préfecture de région. Dans un courrier, que nous avons pu lire, il dénonce cette mesure, même s'il reconnaît que "les objectifs poursuivis sont louables".
La différence de vitesse entre les rares véhicules qui respectent cette limitation et tous les autres qui continuent à rouler à des vitesses plus élevées entraînent de gros problèmes de sécurité.
Thierry Kovacs, maire (LR) de Vienne
Un point de situation début mai
Pour les services de l'État, cette vitesse a été choisie "pour assurer la sécurité des usagers en réduisant le différentiel entre les deux files de droite et la voie réservée (au covoiturage, NDLR) où le trafic se veut plus fluide."
Sollicitée, la direction interdépartementale des routes a répondu qu'un "point de la situation" est prévu début mai.
Une évaluation est prévue pour vérifier l'opportunité de relever la vitesse à 70 Km /h. Cette évaluation permettra d'objectiver les différentiels de vitesse. Pour qu'elle soit pertinente, il est nécessaire de disposer d'un temps d'observation suffisant.
Responsable communication DIR Centre-Est
Cette mesure de restriction de la vitesse à 50 Km/h sur cette partie de l'A7 était expérimentale et devait s'étaler sur deux années. En prévoyant un "point de situation" début mai, l'État semble revenir en arrière.
Un peu plus de 100 000 véhicules circulent chaque jour sur cette portion de l'autoroute du soleil. Un axe connu des touristes à destination du sud, mais également très fréquenté au quotidien pour les trajets domicile travail.