Deux dirigeants de l'Issep, l'institut privé fondé et dirigée par Marion Maréchal à Lyon, sont visés par une enquête pour "harcèlement moral" à la suite d'une plainte déposée par une étudiante, a-t-on appris ce vendredi 29 octobre, auprès du parquet.
Deux dirigeants de l'Issep, l'institut privé fondé et dirigée par Marion Maréchal à Lyon, sont visés par une enquête pour "harcèlement moral" à la suite d'une plainte déposée par une étudiante, a-t-on appris ce vendredi 29 octobre, auprès du parquet.
Les deux dirigeants concernés sont un des cofondateurs de l'Institut de sciences sociales, économiques et politiques (Issep) avec la nièce de Marine Le Pen, et la directrice administrative de l'établissement. Tous deux sont d'anciens élus du Rassemblement national au niveau local ou régional.
La direction de l'Issep a contesté "formellement", dans un communiqué, les accusations portées à son encontre par l'étudiante.
Celle-ci a déposé une première plainte, pour viol, le 24 septembre, selon le parquet.
Selon BFMTV, cette plainte vise un ex-membre de l'organisation Génération identitaire, organisation d'extrême droite dissoute en mars par le ministère de l'Intérieur qui l'aurait agressée chez elle le 11 septembre dernier.
La jeune femme a ensuite déposé plainte pour "harcèlement moral", lundi 25 octobre, contre les deux dirigeants de l'école du fait de leur gestion du dossier.
Ses deux plaintes sont désormais en enquête préliminaire.
Selon BFMTV, la plaignante affirme avoir informé la direction de l'école de sa
plainte pour viol et de l'identité de son agresseur, qui selon elle, participe à des soirées organisées par l'école à la Traboule, un bar associatif connu pour être le fief des identitaires à Lyon.
Géré par une association distincte de Génération identitaire, ce local est resté
ouvert, malgré la dissolution de l'organisation d'extrême droite.
Selon BFMTV, la plaignante aurait ensuite été victime de brimades lors d'un stage
d'intégration à l'école et s'en serait plainte auprès de l'administration. Les dirigeants mis en cause auraient alors menacé de la renvoyer.
"Nous contestons formellement la version donnée par cette jeune femme de façon
anonyme sur l'antenne de BFM Lyon", a réagi la direction de l'Issep dans un communiqué.
"Si cette personne est celle que nous croyons être, nous pourrons attester et
prouver que tout a été mis en oeuvre pour la protéger et l'aider, contrairement
aux allégations contenues dans le reportage", ajoute ce communiqué.