L'effet domino des nombreuses arrivées de jeunes migrants cet été à Lyon

Un collectif lyonnais dénonce l'inaction des pouvoirs publics en matière d'accueil de migrants mineurs. Leur minorité impose des aides spécifiques, mais les places en centre d'hébergement se font rares.

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C'est un phénomène qui s'amplifie en période estivale. De plus en plus de mineurs isolés se retrouvent dépourvus de toute aide. Ils sont mineurs pour la plupart et en demande d'asile. Un collectif lyonnais, Soutiens/migrants Croix-Rousse, interpelle les pouvoirs publics et dénonce leur inaction. " Des dizaines de primo-arrivants sont laissés à la rue, sans nourriture, sans sanitaire, ni même une couverture", écrit l'association.

Pourtant, au regard du droit, leur situation devrait être étudiée de près. Dans le rapport du défenseur des droits, on peut lire en préambule que "les mineurs non accompagnés (MNA) qui arrivent dans notre pays, ont donc droit à la même protection que tout autre enfant".

Une période délicate

Oui, mais vient l'été. Et la période semble favorable aux vagues d'immigration. La mer Méditerranée est plus calme, "moins propice aux naufrages" explique Jean-François Ploquin, le directeur général de Forum réfugiés à Lyon.

Le bilan, en cette fin d'été, est plutôt alarmant. Selon l'association, le nombre de jeunes arrivants ne cesse d'augmenter dans la métropole. "Plus de 1700 mineurs sont arrivés depuis janvier dernier, nous ne sommes qu'en août, c'est autant que l'an passé sur l'année entière."

Un effet domino

Rien qu'au mois d'août, 500 jeunes se seraient présentés dans les structures qui gère l'accueil et l'accompagnement des réfugiés. Mais, pour Jean-François Ploquin, il y a un problème de conjoncture. Les efforts, en termes d’hébergement, ont été produits (avec plus de places dans les hôtels par exemple), mais ils restent insuffisants par rapport à la demande. Et puis, une fois le jeune "évalué", c'est-à-dire lorsque sa minorité a été expertisée, il faut trouver une autre place. La chaîne finie par se gripper. Le dispositif est sous-dimensionné de l'aveu même des acteurs de terrain.

Selon le collectif Soutiens/migrants Croix-Rousse, une quarantaine de jeunes migrants dormiraient encore dans les rues de Lyon. 

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