L'enseigne de lingerie, Maison Lejaby, placée en redressement judiciaire

La Maison Lejaby a été placée en redressement judiciaire ce 3 janvier 2024 par le tribunal de commerce de Lyon. L'enseigne de lingerie est en difficulté, notamment depuis la période Covid.

L'enseigne de lingerie Lejaby, dont le siège se situe à Rillieux-la-Pape dans la métropole de Lyon, a été placée en redressement judiciaire, le 2 décembre 2024, par le tribunal de commerce de Lyon, révèle l'Agence France Presse. Une période d'observation de six mois est désormais ouverte, qui devrait permettre à l'entreprise "d'accélérer les transformations engagées".

Redressement judiciaire à la demande de la direction

"Afin de préserver son activité future, face à une dette d'exploitation principalement générée lors de la période Covid, Maison Lejaby a demandé au tribunal de commerce sa mise en redressement judiciaire", a indiqué Thierry Le Guénic, à la tête de Maison Lejaby depuis 2019, dans un communiqué interne auquel l'AFP a eu accès.

Pour les prochains mois, et dans une activité normale, l'actionnaire majoritaire s'est engagé à apporter son soutien financier.

Maison Lejaby,

communiqué interne consulté par l'AFP

Cette période de redressement judiciaire pourrait permettre à la Maison Lejaby "d'accélérer les transformations engagées vers une montée en gamme, une plus grande présence à l'international et sur le digital."

"Pas de suppressions de postes annoncées"


La Maison Lejaby compte actuellement 55 salariés dont 30 personnes chargées de la vente et deux boutiques à Paris et à Lyon, selon les syndicats. L'enseigne compte également des "corners" aux Galeries Lafayette et au Bon Marché.

Selon Olivier David, secrétaire du comité économique et social (CSE) et représentant CFDT de Maison Lejaby, "à l'heure actuelle, il n'y a pas de suppressions de postes annoncées, on reste cependant vigilant sur la question des emplois et des salaires", indique encore l'AFP.

L'enseigne Lejaby a lancé ses premiers soutiens-gorge en 1930 et s'est hissée à la deuxième place de la lingerie française à la fin des années 60. Elle avait déjà été placée en liquidation judiciaire en 2011. 
Devenue symbole du "made in France" en péril, lors de la campagne présidentielle de 2012, l'enseigne avait alors été reprise par Alain Prost (ancien PDG de La Perla et ancien directeur général de Chantelle) qui avait conservé 195 salariés sur les 450 que comptait l'entreprise. 
Environ trois ans plus tard, l'entreprise, touchée par la crise en Russie et en Ukraine qui représentaient alors 30% de son chiffre d'affaires (28 millions d'euros), avait dû supprimer 30% de ses quelque 200 salariés.

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