Ce mercredi 23 février, la loi visant à allonger le délai légal d’Interruption Volontaire de Grossesse de 12 à 14 semaines a été adoptée par l’Assemblée Nationale. Une bonne nouvelle pour beaucoup de femmes.
Depuis octobre 2020, la loi proposée par l’ex députée En Marche, Albane Gaillot, est débattue au sein des grandes instances politiques. Après un ultime vote à l’Assemblée Nationale, la loi récolte 135 voix pour, 47 contre et 9 abstentions. Une grande victoire pour le texte avec un soutien majoritaire de LREM.
Une bonne nouvelle pour le planning familial de Villeurbanne
Pour Valérie Radix, travaillant au planning familial de Villeurbanne, la loi permet de “de résoudre un certain nombre de situations de femmes qui ont dépassé les délais en France et qui sont obligées d’aller avorter à l’étranger ou de renoncer à interrompre leur grossesse”. En effet, l’ancienne option ne permettait pas au planning familial de recevoir certaines femmes. Celles qui dépassaient le délai légal devaient se faire avorter dans un autre pays comme les Pays-Bas. Cela avait bien sûr un coût : 3000 euros environ. “On veut un alignement sur les pays les plus favorables aux femmes” ajoute Valérie Radix. L’objectif est donc aujourd’hui atteint.
D’autres mesures incluses dans la loi
Au-delà de l’allongement du délai légal de l’IVG, la loi reconnaît également le droit aux sages-femmes d’effectuer des IVG chirurgicales. Avant cela, elles pouvaient uniquement réaliser des IVG médicamenteuses. De plus, l’adoption de la loi mène à la suppression du délai de réflexion de deux jours des femmes à l’issue de leur entretien psychosocial. Cet entretien pouvait se réaliser à la demande des femmes majeures. Enfin, les Agences Régionales de Santé devront répertorier les structures et les professionnels de santé pratiquant l’IVG, avec leur accord.