Le mercure grimpe sans redescendre suffisamment la nuit et les polluants émis par l'activité humaine ne prennent pas de congés, résultat : la qualité de l'air se dégrade dans notre région. Attention, il est indispensable de rester vigilant envers les personnes à la santé fragiles et limiter les efforts physiques.
Chaleur et pollution constituent les principaux ingrédients d'une qualité de l'air dégradée. L'institut ATMO qui mesure la qualité de l'air, met en garde les personnes sensibles, personnes âgées et enfants, mais également celles qui pratiquent des activités en plein air. Toutes doivent éviter de s'exposer à cette pollution.
Les 13 et 14 juillet, des journées particulièrement néfastes
La région Auvergne-Rhône-Alpes, en raison des fortes chaleurs combinées aux polluants émis par les activités humaines (transport routier, industrie, agriculture), traverse un épisode de pollution.
L’observatoire indique que l’ozone est le polluant majoritaire à l’origine de cette pollution de l’air. Il est véritablement préconisé aux personnes sensibles de rester prudents ce mercredi et demain jeudi 14 juillet.
Ces deux journées sont qualifiées d'extrêmement à risque en raison des conditions météorologiques. L'absence de vent est toujours favorable à la formation d’ozone.
Une importante présence d'oxyde d'azote
Les oxydes d’azote dans l'atmosphère sont principalement issus du trafic automobile. Les autres polluants qui interviennent dans la réaction chimique sont des composants organiques volatiles. Ils sont liés à l’utilisation de solvants ou de peintures.
Une forte concentration d’ozone s'installe dans la vallée du Rhône, Là où les températures sont les plus élevés notamment demain, le 14 juillet.
La chaleur, la canicule et en particulier la production d'ozone sont de nature à induire des gênes respiratoires, même en dehors des efforts, et à aggraver la possibilité de crises d'asthme dans cette période qui est marquée par la présence de pollens
Professeur Jean-François MornexPneumologue
Demain le 14 juillet, le pic de pollution sera atteint et la situation va s'étendre à quasiment toute la région.
"Il est possible que la présence d'ozone et l'augmentation d'ozone favorisent les infections par le COVID et plus probablement la gravité de ces infections", explique le pneumologue.
"Le principal risque lié à la pollution, c'est la pollution que l'on respire toute sa vie, tempère le professeur, à partir de la conception et même avant. Cette pollution va moduler l'appareil respiratoire et l'appareil cardiovasculaire. Elle EST responsable d'une grande partie de la mortalité dans le monde."
La multiplication des épisodes de pollution aggrave-t-elle la santé des gens fragiles?
"C'est surtout l'exposition à la pollution en permanence, qui augmente avec le temps, qui est un facteur de risque de maladie et surtout de mort à travers le monde" conclut Jean-François Mornex.
Le pic de cette pollution est prévu pour demain. Il est conseillé d'éviter les activités physiques à l'extérieur.