Un rapport sur la condition animale commandé par la Métropole de Lyon vient d'être remis. Plusieurs actions sont préconisées, dont la stérilisation des chats errants. Leur population est estimée à 60 000 individus et menace la faune locale.
Les chats errants, qui seront stérilisés dans le cadre du nouveau plan d'actions de la Métropole de Lyon destiné à améliorer la condition animale, ne s'estimeront sûrement pas comme les premiers bénéficiaires de la politique de la majorité écologiste.
Après la remise d'un rapport par la conseillère métropolitaine Nathalie Dehan sur la condition animale, un plan d'actions a été annoncé ce mercredi 1er février avec le lancement d'un premier dispositif en 2023 : la stérilisation des chats errants pour éviter que leur population explose. Ce qui nuit à la biodiversité locale selon le rapport. "En France, près de 75 millions d’oiseaux et 50 millions de mammifères seraient ainsi tués chaque année par les chats errants", indique le rapport.
Un budget de 50 000 euros
"Les chats non stérilisés peuvent se reproduire très rapidement : un couple pourrait engendrer 20 000 individus en quatre ans", note la Métropole. La population de chats errants sur le territoire est estimée actuellement à 60 000 individus selon la SPA.
La Métropole de Lyon va apporter un soutien financier aux communes, qui veulent lutter contre la croissance de la population de félins. L’aide prendra en charge 100 % des frais résiduel des stérilisations supplémentaires pour une commune déjà impliquée sur le sujet, 80 % pour une commune qui s’y impliquerait pour la première fois. Un premier budget de 50 000€ sera proposé à cet effet aux élus métropolitains lors de la Commission permanente du 27 février.
Le dispositif s'articulera dans le cadre du Plan nature, dont l’un des objectifs est de lutter contre l’effondrement de la biodiversité. "C’est un sujet qui interpelle bon nombre de nos concitoyens, mais également de plus en plus d’élus locaux déjà engagés avec nous dans un programme de stérilisation des chats errants dans leurs communes", explique Pierre Athanaze, vice-président de la Métropole délégué à l'environnement, la protection animale et la prévention des risques.