La mairie et le diocèse de Lyon vont mettre à disposition 170 places d'hébergement d'urgence destinées aux jeunes migrants en recours qui occupent un camp de fortune depuis début avril, Square Perrin, dans le 3ème arrondissement. Depuis début décembre 2023, une partie d'entre eux s'étaient abrités dans l'église Saint-Bonaventure toute proche.
L'annonce survient au lendemain de celle de la préfecture du Rhône - saluée par la mairie - sur l'ouverture d'environ 300 places d'hébergement d'urgence en 2024. Quelque 140 places seront ouvertes dès mardi 16 janvier au gymnase Gabriel Rosset, dans le 7e arrondissement de Lyon, et la ville prendra intégralement en charge le dispositif. Elles sont destinées à accueillir de jeunes migrants en recours qui occupaient le square Saint-Marie-Perrin et l'église Saint-Bonaventure, situés en face du siège de la Métropole de Lyon, dans le 3è arrondissement.
"Le diocèse remercie la mairie de Lyon pour cette initiative qu'il appelait de ses vœux", a réagi l'institution. Les 30 places restantes seront réparties dans différents sites appartenant au diocèse, à Lyon et caluire, "dans l'attente que les services publics leur trouvent une solution plus pérenne".
Des places réservées aux femmes et aux enfants sans abri
En pleine période hivernale, plusieurs associations ont dénoncé, ces dernières semaines à Lyon, la situation de femmes et d'enfants sans logement. Parmi les premières places ouvertes par la préfecture, une soixantaine est destinée à ces publics, à Villeurbanne. Fabienne Buccio, préfète du Rhône, rappelle que le département dispose de 24.000 places d'hébergement, un chiffre qui a doublé en moins de dix ans.
Le maire écologiste de Lyon Grégory Doucet avait demandé en décembre à être reçu par le président Emmanuel Macron, avec cinq autres maires écologistes ou socialistes, pour dénoncer la crise du système d'hébergement d'urgence, qui laisse selon eux environ 3.000 enfants à la rue.