Doté de 34 milliards d'euros, ce plan d'investissement est promis par Emmanuel Macron pour réindustrialiser la France. Le député villeurbannais Bruno Bonnell vient d'être nommé secrétaire général de France 2030. C'est son profil d'entrepreneur qui a séduit l’exécutif.
Sur la place lyonnaise, tout le monde connait sa voix forte et son CV. Bruno Bonnell, chimiste de formation, icône de l'entrepreneuriat local, il passe du monde du jeu vidéo à la robotique, avant de se faire une place en politique. Désormais, il pourra ajouter la ligne « secrétaire général de France 2030 » à son curriculum.
Un profil d'industriel...
A 63 ans, le co-fondateur de la célèbre société Infogrames, qu'il a propulsée au sommet du monde du jeu vidéo, a été choisi parmi une quarantaine d'autres candidats. C'est son « sens accru de l'investissement, de la prise de risque, de l'innovation, couplé à un sens de l'intérêt général qui n'est plus à prouver », qui a séduit l’exécutif, selon le rapporteur général LREM de la commission des Finances à l'Assemblée, Laurent Saint-Martin. Un profil plus industriel que financier.
Bruno Bonnell dirigera donc ce plan d'investissement voulu par Emmanuel Macron pour développer la compétitivité industrielle et les technologies d'avenir. Ce « marcheur » de la première heure et proche de Gérard Collomb avait été élu député du Rhône pour LREM en 2017. Candidat malheureux aux élections régionales, il avait annoncé en 2021 ne pas vouloir se représenter à la députation dans sa circonscription de Villeurbanne, remportée face à l'ex-ministre socialiste de l'Éducation nationale, Najat Vallaud-Belkacem.
… pour faire de la France "Une grande nation d'innovation"
Présenté par le chef de l'Etat en octobre dernier, le plan France 2030, est censé projeter la compétitivité française et développer les technologies d'avenir dans le pays. Et assurer la souveraineté économique du pays en misant sur quelques filières stratégiques, comme le nucléaire, le numérique, l'hydrogène ou encore l’industrie verte et la biotechnologie.
Un engagement politique fort, critiqué par une opposition qui dénonce les visées électoralistes du chef de l'Etat. Le déclin industriel de la France est en effet un sujet pointé par de nombreux autres candidats et est devenu un enjeu de la campagne présidentielle.