Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin a engagé la procédure de dissolution de Génération identitaire, groupe d'extrême droite dont le siège est à Lyon. Plusieurs associations réclamaient cette dissolution. L'opération anti-migrants en Haute-Garonne avait ''scandalisé'' le Ministre.
Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin a engagé la procédure de dissolution de Génération identitaire, groupe d'extrême droite dont le siège est à Lyon. Plusieurs associations réclamaient cette dissolution. L'opération anti-migrants en Haute-Garonne avait ''scandalisé'' le Ministre.
"Génération identitaire: la procédure de dissolution est enclenchée. Cette organisation a désormais 10 jours pour répondre au contradictoire’’ a tweeté le ministre de l’Intérieur.
Génération identitaire : la procédure de dissolution est enclenchée.
— Gérald DARMANIN (@GDarmanin) February 13, 2021
Cette organisation a désormais 10 jours pour répondre au contradictoire. https://t.co/LOaCsfYMhM
Le 26 janvier, le ministre de l’Intérieur avait évoqué cette procédure.
Il avait été "scandalisé" par l’opération anti-migrants du groupuscule, M. Darmanin avait demandé aux services de son ministère de réunir les éléments permettant "de proposer la dissolution" du groupe.
L’enquête avait été confiée à la brigade de recherche de la gendarmerie de Saint-Gaudens pour "des propos tenus sur cette banderole très clairement anti-immigration et surtout la raison pour laquelle cette banderole a été déployée", avait expliqué le procureur de Saint-Gaudens (Haute-Garonne), Christophe Amunzateguy.
Une trentaine de militants s'étaient déployés entre Luchon (Haute-Garonne) et la frontière espagnole. Avec des voitures sérigraphiées ''Défend Europe'', ils s'étaient installés au Col du Portillon, certains étaient partis en randonnée en utilisant un drone pour surveiller la frontière.
Le dossier a été confié au Service central du renseignement territorial (SCRT) et à la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI).
Les actions du groupuscule pourraient relever, selon le code de la sécurité intérieure (CSI), de "provocation à la discrimination, à la haine ou à la violence envers une personne ou un groupe de personnes en raison de leur origine".
En décembre, Génération identitaire et trois de ses cadres avaient été relaxés par la cour d'appel de Grenoble pour des précédentes opérations anti-migrants menées en 2018 dans les Alpes, à la frontière franco-italienne.