Le responsable de Génération Identitaire en Provence a piégé Gérard Collomb ce dimanche à Lyon. Un moyen de faire le buzz pour le mouvement d'extrême-droite qui organise une manifestation vendredi à Lyon, afin de soutenir ses militants condamnés pour avoir tenté de bloquer des frontières.
Emporté par la légèreté d'un dimanche ensoleillé, Gérard Collomb s'est prêté au jeu du selfie à Lyon. Sans se douter que ça ferait du bruit le lendemain. En effet, Jérémie Piano, responsable de Génération identitaire a publié un selfie ce lundi 16 spetembre avec l'élu lyonnais sur son "nouveau compte après une énième suppression #censure", comme il aime le présenter sur Twitter. À cette photo se joint ce commentaire: "Échanges intéressants avec @gerardcollomb autour de l'invasion migratoire. Le combat contre l'immigration massive de Génération Identitaire est plus que jamais légitime."
Avant d'ajouter "Et merci encore pour les renforts sur le col de l’Echelle !" comme une pointe d'ironie puisque Gérard Collomb était ministre de l'Intérieur au moment de l'action de surveillance de la frontière franco-italienne par Génération Identitaire en avril 2018.
Échanges intéressants avec @gerardcollomb autour de l'invasion migratoire. Le combat contre l'immigration massive de Génération Identitaire est plus que jamais légitime.
— Jérémie Piano (@JrmiePiano1) September 16, 2019
Et merci encore pour les renforts sur le col de l’Echelle ! #DefendEurope pic.twitter.com/AC85luB8C8
Un piège selon le cabinet de Gérard Collomb
Le cabinet du maire de Lyon a déclaré à nos confrères du Progrès que "Gérard Collomb a été piégé" et que "si Gérard Collomb avait su qui était cet homme, il aurait bien entendu décliné le selfie (...) Il a toujours vivement condamné les agissements de ce groupuscule".
Le buzz avant un rassemblement
Ce tweet paraît à quelques jours d'un rassemblement prévu ce vendredi 20 septembre à Lyon, où Génération Identitaire appelle à "soutenir les militants Lyonnais condamnés pour avoir voulu protéger nos frontières". En effet, le 29 août dernier, 3 militants de ce groupuscule d'extrême-droite ont été condamné à trois mois de prison ferme pour avoir "exercé des activités dans des conditions de nature à créer dans l’esprit du public une confusion avec l’exercice d’une fonction publique". La justice faisait référence à l'opération menée le 21 avril 2018 où une centaine de membres de Génération identitaire avait surveillé la frontière pour empêcher des migrants de passer avec l'appui d'un helicoptère.