Le périphérique lyonnais "fait éclater les oreilles", pour lutter contre les nuisances sonores, un mur anti-bruit est en construction

Pour lutter contre la pollution sonore le long du périphérique Laurent Bonnevay à Lyon, un mur anti-bruit est en cours de construction. D'une longueur de 300 mètres, pour six de haut, l'objectif est de passer sous le seuil des 65 décibels contre 75 actuellement.

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Un mur anti-bruit est en cours de construction le long du périphérique Laurent Bonnevay à Lyon. Un mur de 300 mètres de long pour six de haut. L'objectif, annoncé par la métropole, est de passer sous le seuil des 65 décibels. Les mesures effectuées en journée ont montré des niveaux à 76 décibels, "les sons deviennent pénibles lorsque leur niveau dépasse 75 à 80 dB", selon l'association "Journée mondiale de l'audition".

À 70 décibels, la gêne est permanente, comme le bruit d'un chantier. Chaque décibel gagné permet de gagner en confort. À 60 dB, ça correspond à une rue très animée. C'est quand même plus supportable.

Eric Joannin, chef de projet aménagement urbain - Métropole de Lyon

"Ça faisait éclater les oreilles"

Les travaux ont débuté à la mi-juin et, déjà, pour les riverains, le constat est là. "J'habite au dernier étage, juste en face du boulevard. Avant, j'entendais surtout les motos, ça faisait éclater les oreilles" raconte une dame. Mais, depuis que le mur s'érige, elle a remarqué du mieux. Un homme, croisé à l'entrée d'un immeuble, attend de voir. "J'habite au troisième, il y a encore beaucoup de bruit. On verra plus tard si ça marche ou pas avec ce mur".

Le boulevard périphérique compte, sur cette portion, jusqu'à 12 voies de circulation. Il voit passer jusqu'à 140 000 véhicules tous les jours.

Un boulevard devenu autoroute urbaine

Sur son site internet, la ville de Bron relate l'histoire de ce "boulevard circulaire". Le projet voit le jour en 1928. Le conseil Général vote le principe de création d'un "boulevard de ceinture" qui va du parc de la Tête d'Or au futur port de Gerland, une distance de près de 14 km. Conçu comme un boulevard urbain, il doit irriguer les différents quartiers de Lyon. Mais, très vite, cet axe va devenir "une autoroute urbaine". Dans les années 50-60, l'urbanisation s'intensifie. De nouveaux immeubles sont construits, souvent des logements, construits en bordure de route.

Un secteur exposé aux nuisances sonores

Dans un communiqué, la métropole de Lyon rappelle que "L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) estime qu’une exposition prolongée au bruit, ou une courte exposition à un bruit excessif, a des effets sur la santé : stress, troubles du sommeil, de la concentration et de l’apprentissage, voire des troubles cardiovasculaires sur le long terme".

Selon Pierre Athanaze, vice-président (EELV) à la prévention des risques à la métropole, :" c'est un sujet important qui concerne 8,5 % de la population… et qui fait des victimes".

Ce mur anti-bruit, qui sera végétalisé, devrait permettre de protéger 78 logements de ce secteur particulièrement exposé aux nuisances sonores. Les panneaux sont en béton d'un côté, pour réfléchir les sons et en béton de bois, côté route, pour les absorber.

Les travaux devraient se terminer fin septembre. Le coût du projet, intégralement pris en charge par la Métropole de Lyon, est de 1,4 Million d'euros.

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