Cette semaine, l'équipe d'Ensemble c'est mieux a voulu s'intéresser aux assistantes maternelles. Leur mission relève d'un caractère essentiel dans le contexte actuel entre le soutien apporté aux parents et la nécessité de protéger les enfants de certaines situations anxiogènes.
Au terme d’une communication gouvernementale calamiteuse dans laquelle avait initialement été annoncé que les assistantes maternelles, écoles primaires, collèges et lycées ne pourraient plus accueillir personne, au soir du vendredi 2 avril, revirement de situation : les 280 000 assistantes maternelles en France pourraient finalement accueillir entre 1 et 4 enfant âgés de 0 à 6 ans.
Un énorme soulagement pour les parents qui comme Cécile, maman de la petite Margaux, vivant dans le troisième arrondissement de Lyon, a pu faire garder sa petite et continuer à travailler. "Lors du premier confinement, je n’avais pas pu continuer de travailler (…) télétravailler avec deux enfants ! Tous les parents qui l’ont vécu savent à quel point c’est compliqué." Et pour les confinements suivants, la possibilité de faire garder Margaux "a été vécu comme une grande chance, sur ces périodes un peu troublées, d’avoir des repères qui restent fixes."
Faire des règles d'hygiène un jeu avec les enfants
Un protocole sanitaire a été mis en place et est devenu un jeu pour Corinne Krauss, assistante maternelle à Lyon depuis 2001, et ses petits protégés. Des comptines pour apprendre à se passer les mains au gel hydro-alcoolique. Et l’accueil commence par l’immuable rituel. Assidus et concentrés, les enfants se frottent les paumes des mains alors que Corinne leur explique que "la pluie tombe", puis frictionnent le haut de leurs petites mimines quand "le serpent arrive", et finissent en se frottant chacun de leurs doigts quand "le vers de terre sort de terre." Un moyen de dédramatiser cette situation incompréhensible pour les plus petits. "En fait ça passe quasiment inaperçu. (…) Ce ne sont pas des petits adultes, ce sont des enfants donc il faut les préserver", professe Corinne Krauss.
"Les parents sont sereins et soulagés parce qu’il y avait eu un doute avec le troisième confinement sur le fait qu’on puisse accueillir, mais le soulagement était là quand ils ont su que je pouvais travailler." Avec le port du masque, certains enfants étaient figés. "D’un commun accord avec les parents, on a décidé que je n’étais pas obligé de porter le masque (...) et la joie de vivre est revenue, les sourires sont revenus, la spontanéité est revenue.", ajoute l'assistante maternelle. Ce qui n’empêche pas Corinne d’observer une vigilance sanitaire de chaque instant. En espérant que pour ces petits cette histoire de pandémie devienne un jour un conte.