Le stade de Gerland se transforme en scène de spectacle le temps d'un week-end le 17 et le 18 juin 2022 pour le festival Inversion. Que la fête commence !
"Les Pink Floyd, les Rolling Stones sont passés sur cette pelouse, on est heureux de renouer avec cette tradition". Yann Robert, président du LOU rugby, est fier. Le 17 et le 18 juin prochain, le stade de Gerland accueillera pour la première fois le festival Inversion, ou Inversion Fest, pour les intimes, un festival de musiques urbaines.
Autre époque, autres têtes d'affiche : les Lyonnais Sasso et l'Allemand mais aussi - et surtout - PNL, Stromae, les Black Eyed Peas ou encore Orelsan. Un peu plus de 40 000 personnes sont attendues.
"C'est un autre terrain d'expression"
"Le jour J, ce ne seront plus nos joueurs mais d'autres artistes, qui seront sur le stade", Yann Robert. Pour lui, les joueurs de rugby et les musiciens sont tous des créateurs, des artistes ! Une comparaison bien originale ...
Depuis que l'OL joue au Groupama Stadium à Décines, le stade de Gerland, situé dans le 7ème arrondissement de Lyon, accueille les joueurs et les joueuses de rugby du LOU.
Et les installations de l'Inversion Fest sont impressionnantes, il faut le dire. Une gigantesque scène a été placée sur la pelouse du stade de Gerland. L’herbe a quant à elle été recouverte par de grandes dalles grises.
Ce mercredi 15 juin 2022, très tôt, un ballet assez spécial s’active dans le stade. Un peu plus de 500 ouvriers sont mobilisés avant la canicule – et c’est bien compréhensible. Vêtus de gilets jaunes fluorescents, certains roulent des caisses aux quatre coins du stade. D’autres, suspendus dans les airs, effectuent les derniers réglages au niveau de la scène. Tout doit être fin prêt pour le 17 juin 2022 pour le début de l'Inversion Fest.
"C'est vrai que ça change notre vue et nos habitudes. D’habitude, à la place de l'énorme scène, il y a des poteaux. C’est vachement moins encombrant", plaisante le président du LOU. Il arpente fièrement le stade. Et aucun risque pour les matchs de rugby à venir. « La pelouse est artificielle, elle est protégée, dieu merci. On n’aurait pas pu faire ça à l’ancienne époque », précise-t-il.
"On veut être un acteur de la cité"
Le festival est co-organisé par Olympia Production. La petite touche supplémentaire ? "Ce qui est intéressant, c'est prendre des artistes émergents au niveau local et arriver à des grandes stars jusqu'à des grandes stars françaises et internationales. C'est ça qui fait l'originalité et la différence de ce genre de production", explique Christophe Sabot, président d'Olympia Production.
Yann Robert l'assume. Ce festival, c'est une "opportunité de diversification". "Au-delà des 16 matchs qu’on a dans l’année, il faut développer le stade les 350 autres jours avec d’autres métiers", explique-t-il. Le stade de Gerland n'appartient en effet plus à la mairie. "Charge à nous de trouver les équilibres économiques pour faire tourner le stade", ajoute le président du LOU.
L'opération de diversification a déjà commencé. "On est déjà restaurateurs, presque hôteliers et maintenant co-producteurs de spectacles musicaux", indique-t-il. Et pour varier les plaisirs, le président du LOU a des idées bien précises : "Le stade de Gerland, ce n’est pas seulement un stade où on joue au rugby tous les quinze jours mais un lieu d’échanges et de rencontres. Quoi de mieux qu’un festival de musique?".
Le stade deviendrait donc un lieu de sociabilisation et un "acteur de la cité". Si le succès est au rendez-vous, le LOU songe déjà à transformer l'essai.
Pour prendre ses billets, c'est par ici.