Profitant d'un trou d'air de Manchester City, Lyon s'est imposé chez les champions d'Angleterre (2-1) grâce à sa persévérance et à un grand Nabil Fekir, mercredi 19 septembre, en Ligue des champions. De quoi faire oublier les polémiques et les résultats décevants des derniers matches.
Personne ne l'attendait. La victoire de Lyon contre le champion d'Angleterre Manchester City (2-1), mercredi 19 septembre, lors de la première journée de la Ligue des champions invaincu chez lui depuis 8 matches de poules de C1, est une grandiose surprise au vu du début de saison des deux formations.
Une bouffée d'air pour l'OL
A Manchester, le président Jean-Michel Aulas avait fixé un objectif précis. Une victoire n'était pas exigée contre l'ogre mais, avant le choc contre l'OM dimanche en Ligue 1, il fallait sortir une bonne performance. Et, surtout, y mettre l'envie qu'il n'a pas vu chez ses "Gones" ces dernières semaines. Encore accroché samedi à Caen (2-2), l'OL a seulement pris 7 points pris sur 15 possibles en championnat. "Il n'y a pas de crise à l'intérieur de l'OL", avait-il rassuré avant la rencontre. Il avait en revanche insisté, comme Bruno Genesio, sur le comportement: "L'attitude sera déterminante ici. (...) Si on y associe un résultat, ce sera magnifique."
Une attitude exemplaire
Et ça l'a été ! Face à un City lent et peu inspiré, les lyonnais ont joué crânement leur chance, plantant les piques quand les occasions se présentaient et surtout tenant bon quand la machine mancunienne s'emballait. Profitant d'un trou d'air de Manchester City, Lyon s'est imposé chez les champions d'Angleterre grâce à une attitude exemplaire et un grand Nabil Fekir. Un match référence pour le retour de l'OL dans la compétition après un an d'absence, et qui fait beaucoup de bien à Bruno Genesio, dont les hommes ont déjà été battus 2 fois en 5 matches de championnat.
Du sang froid...
Question sérieux, ils ont aussi été parfaits, avec un pressing très haut impeccable, et une défense Marcelo-Denayer au top face à Jesus et Sterling. Après quelques minutes de flottement, les champions d'Angleterre semblaient trouver enfin la bonne carburation. La tête de la Laporte touchait le poteau, puis Lopes était obligé d'intervenir sur Sterling. C'est alors que la rencontre a basculé. Cornet, parti à la limite, se voyait refuser un but pour un hors-jeu justifié. Mais Lyon ne désarmait pas, démontrant cette attitude tant réclamée par Aulas.
...Et Fekir
Sur un ballon récupéré haut, Fekir centrait fort devant le but, Delph se trouait au deuxième poteau et Cornet ouvrait le score en croisant sa reprise. Après avoir laissé passer un deuxième orage, marqué notamment par un but refusé pour un hors jeu de Sterling (32), l'OL faisait rugir ses bruyants supporters. Fekir récupérait un ballon dans les pieds de Fernandinho, s'appuyait sur Depay, puis déclenchait une frappe à ras de terre précise pour doubler la mise. Pour Manchester City, c'était la douche froide. Sans imagination, trop facile, le club de Pep Guardiola n'a rien offert ou presque.
Malgré la débauche de moyens, City restait muet (21 tirs). A bout de force, les lyonnais ont tenu. Une question d'attitude.