Une finale en Challenge européen, le LOU rugby en avait rêvé, les hommes de Pierre Mignoni l'ont fait. Reste à décrocher le graal contre Toulon vendredi soir pour permettre au technicien lyonnais de quitter le club en apothéose, avant de rejoindre... Toulon et son Var natal.
Un club habitué des podiums et un prétendant avec une faim de loup. Ce pourrait être un résumé, certes succinct mais parlant, de la confrontation à venir vendredi 27 mai au stade vélodrome en finale du Challenge européen, la "petite" Coupe d'Europe.
Première caractéristique, et pas des moindres, c'est une finale franco-française, comme l'ont été les éditions 1997 (Bourgoin-Jallieu / Castres), 1998 (Colomiers / Agen), 1999 (Montferrand / Bourgoin-Jallieu), 2000 (Pau / Castres), puis en 2012 (Biarritz / Toulon) et 2019 (Clermont / La Rochelle).
Lyon pour l'histoire
Ensuite, la finale 2022 se jouera entre deux équipes au palmarès diamétralement opposés. D'un côté, les Lyonnais, auxquels il n'est pas faire injure que de les qualifier de novices. Solidement ancrés dans le Top 14 depuis 2016 et demi-finalistes du championnat de France en 2018 et 2019, ils sont totalement néophytes à ce niveau européen.
De l'autre, le poids lourd que représente Toulon, un RCT aux étagères bien fournies : 3 coupes d'Europe, 3 finales en Chalenge Cup, 4 championnats de France, etc. Jusqu'en mars, le club faisait figure de bateau à la dérive dans l'océan déchaîné du Top 14. Mais depuis, le navire tient fermement le cap de la victoire avec une seule défaite en 10 confrontations.
Désormais, en championnat, les deux clubs se tiennent à un point d'écart (64 pour Toulon, 7e ; 63 pour Lyon, 8e) et lorgnent toujours sur la 4e place, occupée par La Rochelle avec 67 points, synonyme de demi-finale.
"Pas de favori"
Mais quid de cette finale européenne, comment les Lyonnais vont-ils l'aborder ? Eléments de réponse avec le manager du LOU Pierre Mignoni, natif de Toulon, où le bonhomme a fait des premières armes comme joueur professionnel, mais aussi comme entraineur des arrières, et où il retournera comme entraîneur principal la saison prochaine.
"Le plus important, c'est le mental, c'est la discipline", a-t-il prévenu jeudi, à la veille de la finale de Challenge européen contre Toulon".
On connaît bien cette équipe mais c'est réciproque, ils nous connaissent aussi. Le plus important, c'est le mental, c'est la discipline. Une finale, c'est du 50-50. Il n'y a pas de favori.
Pierre Mignoni, Manager du LOU Rugby
"Si j'avais gagné toutes les finales où j'étais favori, j'aurais plus de titres... Une finale, ça se joue dans la tête. Il faudra répondre présent à la 80e, à la 100e minute, pour espérer avoir gagner quelque chose", a ajouté le manager lyonnais.
Partir sur un exploit
Et en la matière, le manager lyonnais peut se targuer d'une expérience XXL : ancien ouvreur international avec 28 sélections entre 1997 et 2007, Pierre Mignoni a remporté le Challenge européen (2007) avec Clermont comme joueur, la Coupe d'Europe (2013, 2014, 2015) et le Top 14 (2014) en tant qu'entraîneur adjoint à Toulon. Il a également perdu plusieurs finales de Top 14 (2007, 2008, 2009, 2012, 2013) et une de Challenge européen (2007).
Alors avant de quitter le club lyonnais, Pierre Mignoni aimerait partir sur une note glorieuse : "Remporter un titre, ça valide beaucoup de travail. Un titre est important dans la construction d'un club. (...). Pour le club, pour la région lyonnaise, c'est important. On serait la première équipe à gagner un titre".
Pour assister à cette finale, rendez-vous à 21h00 sur France 4 vendredi 27 mai 2022.