Voilà plus de 40 ans que des nageurs aguerris font fi des températures hivernales pour effectuer la traversée du Rhône. Ce dimanche 23 janvier au matin, ils étaient 230 sur la ligne de départ. Une épreuve tout ce qu'il y a de plus sportif dans une ambiance bon enfant.
Comme chaque année à la même époque, Thalassa Lyon plongée a organisé ce dimanche 23 janvier, la traversée de Lyon à la nage avec palmes.
Une course de 8 km dans le Rhône entre la Cité Internationale de Lyon et le pont Raymond Barre. Une baignade pour nageurs principalement licenciés et/ou habitués à évoluer en eaux vives.
Deux catégories de nageurs ont plongé. Si tous étaient palmés, certains disposaient d'une planche, de type hydrospeed.
230 nageurs sur la ligne de départ
Sur les bords du Rhône, ils étaient 230 à se transformer en homme et femme grenouille. Combinaison en néoprène, masque , tuba : la panoplie du plongeur !
Les pieds dans l'eau pour prendre la température, légèrement essoufflé, l'un d'entre eux rassure ses compères : "On s'entraine à Miribel, lundi l'eau était à 3°". Même pas mal ! Ce dimanche matin, le Rhône était à 7°.
Après être rentrés progressivement dans l'eau les nageurs s'élancent, parmi eux Chiara, 16 ans aujourd'hui, l'âge limite pour participer à ce défi un peu fou. "C’est ma première traversée...j’ai un peu peur mais ça va le faire" dit-elle avec le sourire.
Cette année, le Rhône a décidé d’être très calme, sans aucun courant, pas de coup de pouce du fleuve pour les nageurs. L' organisateur de la course, Renaud Helstroffer, président du club de plongée "Thalassa", suit son bon déroulement à bord d'un bateau, "C’est ce qui rend les choses un peu plus difficiles car forcément ça demande plus d’effort, ça rend la course plus longue. Sur certaines éditions, le record était de 30 minutes. Là, on va être sur 1h30, voire 2h."
Ambiance plus joyeuse que frileuse
Sur les ponts, les promeneurs du dimanche matin s'arrêtent pour regarder et encourager les nageurs intrépides. Un couple est venu supporter une amie de 70 printemps :"On a pris le vélo pour pouvoir la suivre tellement elle va vite."
Un nageur sort de la course, il souffre d'une crampe; pourtant ce n'est pas la douleur qu'il retient de la traversée. "Ce que j'aime c'est la convivialité, le côté sympathique de la course."
La première a franchir la ligne d'arrivée est une femme, elle a parcouru les 8 km en 1h et 1 minute.