7 policiers qui exerçaient auparavant à Vénissieux ont été condamnés à des peines de prison avec sursis, ce mardi 16 juillet, par le tribunal de grande instance de Lyon. Ils ont été reconnus coupables notamment de violation du secret professionnel, mais relaxés de faits de corruption.

Tout ça pour ça. Au terme de 7 ans d'enquête et de procédure, 7 policiers de Vénissieux ont été condamné à des peines de prison avec sursis, ce mardi 16 juillet au tribunal de grande instance de Lyon. Ils ont été reconnus coupables de violation du secret professionnel et de consultation illégale de fichiers de police, mais relaxés des faits de corruption pour lesquels l'un d'eux était également poursuivi à l'origine du procès.

 

Ils resteront policiers


Les 7 policiers sont concernés par des peines allant de 1 à 5 mois de prison avec sursis, avec dans certains cas, une inscription au casier judiciaire, mais tous échappent à l'interdiction définitive d'exercer leur métier de policier. Pour leur défense, c'est plutôt un soulagement, sans être pour autant une surprise, tant les accusations de corruptions à l'origine de l'affaire s'étaient révélées infondées au fil de la procédure. Le procureur lui-même, qui avait pourtant énoncé un réquisitoire particulièrement sévère à leur encontre, ne contestait pas l'absence d'éléments confirmant cette accusation. 

Les policiers étaient poursuivis pour avoir entretenu des relations troubles avec trois frères d'une famille de la commune, poursuivis également pour des activités illégales. Ils étaient accusés de leur avoir livré des informations sur des procédures en cours en échange de prêts de voiture, des achats d'électroménager à bon compte, et la remise d'autres cadeaux de ce type. 

 

L'ombre de l'affaire Neyret


Lors de l'audience, le 7 juin dernier au tribunal de grande instance de Lyon, les réquisitions contre les policiers incriminés semblaient particulièrement sévères : le procureur demandait 1 à 3 ans de prison avec sursis pour 6 des accusés, 1 an ferme pour le dernier, et 5 ans d'interdiction définitive d'exercer la profession de policier. Des réquisitions qui semblaient se conformer à une intransigeance et à un devoir d'exemplarité, alors que l'affaire avait été mise au jour en 2012, soit un an après l'affaire Neyret, le numéro 2 de la PJ de Lyon tombé pour corruption. L'affaire avait défrayé la chronique nationale et jeté la suspicion sur l'institution policière lyonnaise et grenobloise.  Neyret ui-même renseignait des escrocs de la délinquance financière, "motivé par la recherche de résultats", assurait-il, mais avait perçu des avantages significatifs par le biais de ces mêmes réseaux.

 

Et la montagne accoucha d'une souris


Dans le cas des policiers de Vénissieux en revanche, le dossier s'était considérablement allégé au fil des 7 années de procédure. En 2012, après une dénonciation anonyme, des suspicions étaient apparues sur tout un service de police, et 17 personnes étaient mises en examen. Au terme de l'enquête, 7 policiers étaient donc poursuivis pour trafic d'influence, violation du secret professionnel ou encore recel de vol. Au terme d'une longue instruction, le délit de corruption, qui avait été au centre de cette affaire retentissante, n'avait été retenu qu'à l'encontre d'un seul fonctionnaire, en poste au groupe de sécurité publique (GSP) du commissariat de Vénissieux. Cette suspicion tombe à son tour ce jour à l'issue du procès. Pour les autres policiers, cette charge était déjà abandonnée, le parquet reprochant à ces derniers des interventions et la divulgation d'informations confidentielles en faveur de trois frères de Vénissieux, sans contrepartie avérée.


 
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