Une habitante de l'est lyonnais a été interpellée le 7 décembre 2021, dans le cadre d'une enquête pour trafic de pass sanitaires. Il lui est notamment reproché de s'être introduite de manière illicite sur la base de données Vaccination Covid19. Elle a été mise en examen ce lundi 3 janvier.
Elle serait parvenue à publier de "vrais-faux" pass sanitaires, par milliers. Ils auraient été réalisés, par la jeune femme, via le site de l'assurance maladie. Selon son avocat, elle affirme avoir mis en œuvre une simple fabrication artisanale.
Un mode opératoire d'une simplicité... déconcertante. "Il y a des tutos sur Internet. On récupère d'abord des données de certains praticiens sur le site doctolib. A l'aide de ces renseignements, on se rend sur une autre plateforme, nommée "vaccin-covid". Là, on se fait passer pour un praticien. Cette plateforme interroge à distance le praticien. On lui demande notamment s'il est d'accord pour être connecté. A partir du moment où il accepte, on est sur le site de la Sécurité sociale et on fait ce que l'on veut", explique son avocat, maître Christophe Bruschi, à Lyon.
Chaque vrai-faux pass vendu entre 50 et 100 euros
Cette jeune femme, âgée de 23 ans, a été présentée ce lundi 3 janvier 2022 devant un juge d'instruction de la couronne parisienne, pour un interrogatoire de première comparution.Elle a été mise en examen.
S'introduire frauduleusement des données sur ce type de plateforme est passible de 5 ans d'emprisonnement et 150 000 euros d'amende.
La faussaire aurait facturé chaque pass sanitaire entre 50 et 100 euros. Elle nie toute appartenance à un réseau organisé, et reconnaît les faits.
Hasard du calendrier, ce lundi 3 janvier sera discuté à l'Assemblée nationale le projet de loi renforçant les outils de gestion de la crise sanitaire. Il prévoit justement d'amplifier la lutte contre la fraude.