C'est le premier projet d'envergure de l'ancienne équipe municipale, officiellement abandonné par le nouvel éxécutif de la ville de Lyon. Les Ateliers de la Danse ne seront pas implantés dans l'ancien musée Guimet. La raison ? Un coût trop exhorbitant.
La Ville de Lyon a annoncé le 1er octobre 2020 l'abandon des "Ateliers Guimet". Le projet, initiée en 2015 par l'équipe de Gérard Collomb, prévoyait l'implantation d'Ateliers de la Danse dans l'ancien musée situé dans le 6e arrondissement de Lyon. Sauf que "les risques techniques et financiers se sont avérés sous-évalués par le précédent exécutif, dont les estimations budgétaires ont glissé de 5 à 40 millions d'euros, soit un coût multiplié par huit en cinq ans", indique dans un communiqué, Nathalie Perrin-Gilbert, adjointe au maire de Lyon, déléguée à la Culture.
Permis de construire toujours pas signé, conflits entre architectes, risque de budget de fonctionnement très élevé... Tous ces obstacles ont conduit la nouvelle équipe municipale de Grégory Doucet a abandonné ce premier projet d'envergure de l'ancienne mandature.
Un nouveau lieu dédié à la création chorégraphique verra bien le jour à Lyon
Pas question pour autant de renoncer à "faire de Lyon une ville où la danse irrigue la Cité à travers la création et la pratique amateur ouverte à tous" assure-t-on du côté de la municipalité. Le projet initial de Dominique Hervieu, la directrice de la Maison de la Danse, reste d'actualité. "La ville présentera une alternative, une autre perspective des Ateliers de la Danse, avec pour un objectif de réalisation à la mi-mandat".Nous réfléchissons à un lieu situé dans le 8e arrondissement, non loin de la Maison de la Danse, avec un coût deux fois moins élevé. La proximité des deux lieux permettra des synergies. Lyon doit devenir une ville de création artistique. Cela implique des lieux de vie et de travail. Parmi eux, ceux nécessaires à la création chorégraphique sont à traiter en urgence.
"Ambition de sa politique culturelle confirmée"
La ville de Lyon se veut rassurante quant à sa politique culturelle, rappelant "la sanctuarisation de la part du budget municipal consacrée à la cultureainsi que le vote d'un fonds d'urgence de 4 millions d'euros pour les artistes, les compagnies et les salles impactés par la crise sanitaire."
Ce à quoi il faut ajouter le financement de soutien à la Maison de la Danse, à hauteur d'un million sept cent cinquante cinq euros, ainsi qu'à la Biennale de la danse "dont elle est un partenaire important".