Le "mal du siècle" ou le syndrome d'épuisement professionnel, le "burn-out" touche près de 3 millions d'actifs en France. Ils pourraient un jour "craquer" à cause du stress et de la surcharge de travail, les chefs d'entreprise, artisans et commerçants font partie des plus exposés.
Semaines de plus de 50 h pour 60% des artisans et au-delà pour un quart d'entre-eux, travail le week-end de plus en plus systématique, vacances en moyenne d’une semaine par an : les artisans sont de plus en plus stressés. C'est le constat dressé par la Capeb qui a décidé de sensibiliser ses adhérents.
Il s'agit de passer par-dessus les tabous car dans le secteur des petites entreprises du bâtiment, employés et gérants ne parlent pas de leurs douleurs, ni de leurs difficultés à se lever le matin pour venir travailler. Or, le phénomène touche plus que l'on ne pense. Pas nécessairement à cause des tensions économiques ou du marché, mais plutôt du fait de l'importance du nombre de choses à gérer quand on dirige une TPE.
Une étude produite il y a un an par la Capeb affirmait déjà « 46% des petits patrons pensaient avoir fait ou avoir été proches d’un burn-out. » Les facteurs sont encore aggravés par un sentiment de solitude et un faible suivi médical, faute le plus souvent de temps.