38 degrés au plus fort de la journée, 29 degrés encore attendus cette nuit. Le Rhône entame sa 11e journée de canicule, la plus chaude. Cette année restera-t-elle dans les records de température dans la durée ? Va-t-on revivre le même été que 2003 ?
En 2003, il aura fallu attendre deux semaines d'une canicule meurtrière pour que le premier ministre de l'époque, Jean-Pierre Raffarin, prenne enfin des mesures sanitaires.
En intensité comme en durée, la canicule d'août 2003 est sans précédent, sauf peut-être 1983 et auparavant 1976. Plus de 40 degrés à l'ombre pendant 13 jours, août 2003 est terrible. Les politiques, tous camps confondus, ont du mal à prendre la mesure du drame qui se joue. Ils sous-estiment les conséquences d'une telle vague de chaleur. Près de 15 000 personnes vont mourir durant cet épisode en France.
Quinze années plus tard à Lyon, le thermomètre flirte avec les mêmes valeurs. Mais pour la plupart des prévisionnistes, 2018 ne devrait pas battre de record.
C'est que les choses ont bien changé depuis 2003. A chaque épisode de canicule probable ou, à tout le moins, de fortes chaleurs avec ou sans pics de pollution, Météo France publie régulièrement des vigilances. De leur côté, les préfectures suivent ces bulletins de près pour déclencher les alertes si besoin. Ces actions de prévention ont changé la donne sur le plan médical également. Signe qui ne trompe pas, depuis le début de la semaine, les services d'urgences des hôpitaux ne sont pas débordés à cause de la canicule, preuve, s'il en est, que les choses sont plutôt bien gérées.
Les températures devraient baisser dès jeudi prochain à Lyon. 28 degrés et de la pluie qui annoncent la fin de cette canicule aoutienne.