Dans la région, les biotech occupent une place de plus en plus conséquente dans l'économie. Des dizaines de labos et de sociétés sont en plein essor. Ils font du développement et innovent dans la médecine de demain. Ce que confirment les chiffres du Panorama France health Tech 2019.
Les biotechnologies se portent de mieux en mieux en Rhône-Alpes. Les derniers indicateurs de France Biotech, association qui fédère l’ensemble des entreprises rattachées au biomédical, en attestent. Les données du Panorama France health Tech 2019 soulignent la bonne santé des acteurs régionaux. L’oncologie est le premier domaine d’investigation (30 %) devant les maladies infectieuses (24 % contre 13 % au plan national), le système nerveux central et le métabolisme (13 %) qui traite les maladies comme le diabète ou l’obésité.
Candidats médicaments, dispositifs médicaux et oncologiques
Dans ces trois grands domaines, les entreprises rhônalpines interviennent sur la mise au point de candidats médicaments, sur les dispositifs médicaux en vue d'améliorer la vie des patients tout en apportant des solutions face aux maladies ou aux traumas.
Invité vendredi dernier dans le journal de France 3 Rhône-Alpes, Franck Mouthon, le président de France Biotech citait ainsi la récente levée de fonds d’une société lyonnaise, Maat Pharma, à hauteur de 18 M d’euros. Sa spécialité ? L’oncologie, précisément le travail sur la flore intestinale, dans le but de restaurer cette flore après un traitement anti-cancéreux.
Noraker a mis au point des vis résorbables en bioverre
Régionalement, c’est Lyonbiopôle qui fédère et structure cet écosystème santé innovant et fertile à vocation internationale. Ce rassemblement de sociétés soutient les projets et les entreprises du secteur dans le but de renforcer le développement des innovations technologiques, des produits et des services pour relever les défis de la santé de demain.
Exemple : la société Noraker. Ce laboratoire lyonnais a mis au point une vis en bioverre destinée à réparer des traumatismes sur les os, en particulier lorsqu’il est obligatoire d'arrimer des ligaments à des socles osseux. Ces vis présentent l’énorme avantage d’être résorbables. Autrement dit de disparaître et de laisser place à de l’os, avec les mêmes qualités mécaniques, ce qui laisse l’opportunité de ré-intervenir au même endroit si cela s'avère à nouveau nécessaire. Mieux que les tissus fibreux de remplissage qui étaient utilisés jusque-là.
En cinq ans, l’entreprise de biotech a multiplié son chiffre d’affaires par six et commercialise désormais ses vis dans une vingtaine de pays.