A Lyon, des milliers de personnes se sont rassemblées samedi 5 décembre contre la loi de sécurité globale. Les autorités évoquent 5.000 manifestants. Sept personnes ont été interpellées pour jets de projectiles, et trois policers blessés.
Les forces de l'ordre avaient prévu une présence tès importante à Lyon, samedi 5 décembre dès 15h, depuis la place du maréchal Lyautey jusqu'à la place Bellecour, en passant par le pont de la Guillotière, pour encadrer la manifestation contre la loi de sécurité globale.
Selon une estimation de la Préfecture, les manifestants étaient près de 5.000.
Nouvelle manifestation à #Lyon contre la #LoiSecuritéGlobale. Plusieurs milliers de manifestants. (@Bismuthback) #5decembre #StopLoiSecuriteGlobale
— Anonyme Citoyen (@AnonymeCitoyen) December 5, 2020
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"Non aux images policées"
Sur place, des gendarmes mobiles étaient déployés pour éviter toute violence. Sur quelques pancartes, on pouvait lire l'expression "Liberté Egalité Flashball", ou encore "Non aux images policées", en référence à l'article 24 de la loi.Nouvelle manifestation à Lyon contre la loi Sécurité Globale. Les manifestants se sont élancés de la place Maréchal Lyautey (6e) pour rejoindre la place Bellecour (2e) #SecuriteGlobale #LoiSecuritaireGlobale #marchesdeslibertes #Macron #Darmanin #Lyon #PPLSecuriteGlobale pic.twitter.com/EACUNKoR79
— Antoine Comte (@AntoineCOMTE) December 5, 2020
En tête de cortège, une énorme banderole était déployée: "Marche des libertés, stop à la dérive autoritaire".
"La liberté de la presse n’est pas un privilège des journalistes, mais un droit fondamental"
Dans un communiqué, le SNJ (Syndicat National des Journalistes) explique que "la liberté de la presse n’est pas un privilège des journalistes, mais un droit fondamental, pour tout citoyen, à pouvoir bénéficier d’une information complète, pluraliste, et libre!"Quelques incidents
Un premier incident a éclaté dans le quartier de la Préfecture, vers la rue Servient, avec des échanges de bouteilles et de gaz lacrymogène de la part des forces de l'ordre. Le cortège a pu repartir par la suite.D'autres incidents similaires ont éclaté notamment rue Aimé-Collomb ou quai Gailleton. Le cortège est arrivé à sa destination place Bellecour. Selon les autorités, les incidents de la manifestation sont la conséquence de nombreux jets de projectiles de la part de quelques manifestants hostiles, qui auraient voulu pénétrer dans des rues en-dehors du périmètre de la manifestation.Ça se poursuit dans la rue suivante. #lyon #SecuriteGlobale #PPLLoiSecuriteGlobale #MarcheDesLibertés pic.twitter.com/4phfAwKUES
— Bill Denbrough (@Bismuthback) December 5, 2020
Selon un premier bilan, 7 personnes ont été interpellées pour jets de projectiles contre les forces de l'ordre. On dénombre un blessé parmi les manifestants: il aurait été touché par le jet d'un projectile, de la part d'un autre manifestant. Et trois policiers auraient été légèrement blessés.
Le préfet de région Pascal Mailhos avait interdit toute manifestation dans un large périmètre de la Presqu'île, pour éviter que les débordements de la semain dernière ne recommencent. 23 policiers avaient été blessés et 3 civils.
Autre cortège dans l'après-midi, la journée d’action "contre les licenciements, le chômage et la précarité". La CGT défilait également depuis l’hôpital Edouard-Herriot jusqu'au siège lyonnais du Medef.