Une cinquantaine de personnes s'est rassemblée jeudi matin devant la cour d'appel de Lyon pour réclamer un procès. Les membres du collectif " 21 octobre", encerclés plusieurs heures par les forces de l'ordre lors d'une manifestation en 2010, dénoncent une violation de leurs droits fondamentaux.
Sur les marches du palais de justice de Lyon, une cinquantaine de personnes du collectif " 21 octobre " s'est rassemblée jeudi 22 février tandis que la chambre du conseil de la cour d'appel se réunissait à huit clos pour statuer sur l'ordonnance de non lieu rendue en février 2017 après 5 ans d'instruction, contre laquelle le collectif fait appel.
Le collectif est baptisé de ce jour d'automne 2010 au cours duquel plusieurs centaines de personnes venues manifester contre la réforme des retraites ont été encerclées près de six heures sur la place Bellecour par les forces de l'ordre.
Considérant ce dispositif de sécurité comme une véritable "garde à vue à ciel ouvert", le collectif né au lendemain de l'événement s'était constitué partie civile et avait porté plainte pour violations des droits fondamentaux de liberté d'expression, liberté de manifester, violation des libertés individuelles et détention arbitraire.
Les manifestant demandent que les responsables de l'époque, le directeur départemental de la sécurité publique Albert Doutre et le préfet du Rhône Jacques Guerault, soient mis en examen pour voie de fait et atteintes aux libertés fondamentales.
L'examen du dossier a été renvoyé au 27 avril prochain.