Une convention locale contre les violences LGBTphobes a été signée entre les associations affilées au Centre LGBTI+ Lyon et les les autorités pour endiguer les phénomènes de violence à l’égard des personnes gays et lesbiennes, ainsi que transgenre. Une première en France.
Le Centre LGBTI+ Lyon et les associations qui le composent avaient alerté les institutions sur la recrudescence des agressions LGBTI+ phobes dans la Métropole lyonnaise. Soixante-trois infractions avaient été relevées par les autorités en 2019 contre cinquante-six en 2018.
La convention multipartite signée ce mardi propose un arsenal d’actions ciblant les violences et discriminations LGBTphobes à l’échelle de la Métropole de Lyon. Un plan d’actions visant à réduire significativement ces violences morales et physiques se déclinera tant sur plan de l’éducation, l’information et la formation que sur ceux de la sécurisation et de la prévention, de la répression des agressions, de l’accompagnement des victimes.
Une première en France, une soixantaine d'actions
Pour les associations signataires de cette convention passée avec l’Etat, la Métropole, le parquet (procureur de la République), le moment est historique. C’est en effet la première fois en France qu’un aussi grand nombre d’associations, institutions nationales et locales réussissent à mettre en place un plan de 52 actions détaillées, diversifiées et précises, pour répondre à la problématique de la recrudescence des agressions LGBTI+phobes. « Sur les 62 actions proposées par le Centre LGBTI+ Lyon, plus de 50 ont été retenues», se réjouit Maxime Larcher, de SOS Homophobie.De son côté, le président de la Métropole, David Kimefeld, estime que cette convention acte un engagement fort : "C’est un moment extrêmement important pour la lutte contre les agressions à caractère homophobe ou transphobe." Et David Kimelfeld de souligner la volonté de l‘Etat pour apporter une réponse répressive et judiciaire à la fois dissuasive et pédagogique, "car plus aucun cas ne doit rester impuni."
Fin mars, une application verra le jour. Elle est destinée à signaler les agressions homophobes et à les géolocaliser. Elle permettra également de recenser les actes contre des personnes quelque soit le lieu où cela se passe :