Ce lundi 25 mai, la Cour d'appel de Lyon a examiné la demande de remise en liberté conditionnelle de l'agresseur de Marin, condamné en 2018. La demande avait été acceptée fin avril par un juge mais le parquet avait fait appel. La décision de justice a été mise en délibéré au 17 juin prochain.
L'affaire avait été très largement médiatisée. Yanis avait été condamné à sept ans et demi de prison en 2018 pour avoir agressé Marin. Le jeune étudiant avait été violemment frappé le 11 novembre 2016 pour avoir défendu un couple qui s'embrassait en pleine rue. Après onze jours dans le coma, Marin a gardé de lourdes séquelles de cette agression.
Son agresseur, mineur au moment des faits, a déposé une demande de libération conditionnelle. Elle avait acceptée fin avril dernier par le Juge d'Application des Peines de Roanne. Mais le parquet a fait appel. L'appel étant suspensif, le jeune homme est toujours en détention à Roanne.
La Cour d'appel de Lyon a examiné ce lundi 25 mai, après-midi, la demande de remise en liberté conditionnelle de l'agresseur présumé de Marin. La famille de ce dernier ne sera pas présente, de même que le condamné.
Une sortie de prison serait "prématurée" selon Me D. Arcadio, avocat de la famille de Marin
Pour Me Arcadio, avocat de la victime, une remise en liberté conditionnelle de l'agresseur est "prématurée" et son "projet de réinsertion pas assez construit" même s'il reconnaît que Yanis a fait des progrès en prison. "On doit prendre en considération le fait qu'un jour ce jeune homme sortira mais c'est trop tôt, il faut laisser le projet (de réinsertion) se construire", selon l'avocat. Ce dernier évoque également des incidents de parcours derrière les barreaux mentionnés dans le dossier du détenu et divers chefs de poursuite. L'avocat de la famille de Marin en évoque seize.L'agresseur de Marin doit retourner chez son père, "où il se trouvait au moment des faits" précise Me Arcadio. Selon lui, la décision du juge autorisant une remise en liberté conditionnelle a également été prononcée dans le contexte particulier de crise du coronavirus. Or aujourd'hui ce contexte a évolué. Par ailleurs, selon le conseil de la famille de Marin, une remise en liberté conditionnelle qui interviendrait ce jour laisserait Yanis sans réelles perspectives professionnelles, ni éducatives avant septembre ou octobre, en raison du contexte sanitaire actuel. Me Arcadio rappelle cependant que la libération conditionnelle n'est pas "la liberté absolue". De son côté, Me Guillemaut, avocate du détenu, a indiqué que le jeune homme avait adressé une nouvelle lettre aux magistrats dans laquelle il exprimait ses remords.
La décision de la cour d'appel a été mise en délibéré au 17 juin prochain.