A l'hôpital de Lyon, un nouveau protocole permet aux femmes victimes d'un cancer du sein d'évaluer très précisément le risque de récidive après leur opération. Un diagnostic ultra-personnalisé qui permet ensuite d'ajuster la thérapie et parfois d'éviter un traitement coûteux et inutile.
C'est un protocole de soins qui a déjà bénéficié, à Lyon, à 200 femmes atteintes du cancer du sein. Des patientes qui, après leur opération et le prélèvement de la tumeur, ont pu bénéficier d'un diagnostic ultra-personnalisé en rapport avec l'évolution de leur cancer. Pourquoi celles -là ? Parce que contrairement à d'autres, dont la maladie nécessitait sans plus tarder une lourde prise en charge, elles pouvaient choisir elles-mêmes de compléter ou non leur traitement avec l'avis éclairé du médecin.
A l'hôpital Lyon sud, une nouvelle technique de dépistage permet depuis juin 2017 de repérer le danger d'une récidive à 10 ans sur des patientes atteintes du cancer du sein. En isolant les cellules malades, en identifiant les gênes responsables, on arrive maintenant à dresser une courbe de risque et à partir de là, à affiner le traitement strictement nécessaire.
Si dans les cas les plus sérieux, la nécessité d'une radiothérapie ou d'une chimiothérapie ne se discute pas, cette analyse génétique permet parfois d'éviter un traitement inutile et coûteux. Il appartient alors à la patiente, quand c'est possible, de décider du protocole de soins le moins invasif et le plus approprié avec son médecin.
Le reportage de Fred Llop et de Patrick Perrel :
Fred Llop reçoit le professeur Véronique Trillet-Lenoir dans le 12/13 du 8 février 2018 pour évoquer le diagnostic génétique ultra-personnalisé dans le traitement du cancer du sein à l'hôpital Lyon sud