Le tribunal de Grande Instance de Lyon a rejeté ce mardi 19 février le recours de Régine Maire, ex bénévole au diocèse de Lyon, qui souhaitait que son nom soit retiré. "Grâce à Dieu", le film de François Ozon primé au festival de Berlin sera donc bien sur les écrans à partir de mercredi.
C'est un nouveau feu vert de la justice pour le film de François Ozon, Grâce à Dieu, sur une affaire de pédophilie dans l'église lyonnaise et la naissance d'une association de victimes la Parole Libérée. La justice lyonnaise a débouté ce mardi Régine Maire, une ex membre du diocèse de Lyon, qui demandait que son nom ne soit pas mentionné.
Dans leur jugement, les magistrats lyonnais ont considéré que le film n'évoquait que l'action publique de cette bénévole. Et que par ailleurs, Régine Maire avait elle-même parlé de cette affaire lors d'interviews. Enfin les juges ont conclu que l'ampleur du débat suscité par le film dépassait la demande qui leur était faite.
Pour maitre Xavier Vahramian, l'avocat lyonnais de Régina Maire, "c'est une décision très décevante." Il dit réfléchir avec sa cliente à un possible appel ou à une autre procédure sur le fond.
Une décision qui intervient au lendemain de celle des magistrats parisiens, saisis par le père Bernard Preynat, auteur présumé des faits de pédophilie, qui a été lui aussi débouté. Le film qui s'attache à montrer la rencontre de trois des victimes présumées de ce prêtre et la création de leur association La Parole Libérée, rappelait à plusieurs reprises la présomption d'innocence du père Preynat.