De retour de Paris où il vient de démissionner, Gérard Collomb réserve ses premières impressions à France 3. Il ne croit pas avoir déstabilisé l'exécutif mais avoir fait preuve de clarté. Il estime que la confiance n'est pas rompue avec E. Macron. Il lui manifeste toujours son soutien.
Après sa démission du ministère de l'Intérieur, Gérard Collomb n'a pas tardé a rentrer chez lui, à Lyon. Accueilli à sa descente de TGV en garde de Perrache par une meute de journalistes, il a réservé à France 3 la primeur de ses déclarations après sa démission du gouvernement.
Interviewé par Lise Riger, il est d'abord revenu sur l'épisode de sa démission. Une décision controversée puisqu'il a reitéré son intention de démissionner mardi alors qu' Emmanuel Macron avait apposé son veto la veille.
"Le président de la République comptait encore me garder quelque temps"
Gérard Collomb confirme qu'il avait d'abord l'intention de quitter le gouvernement après les élections européennes pour se lancer dans la campagne des municipales à Lyon. Mais "je ne voulais pas, dit-il, que ma candidature puisse perturber le ministère."
"Je suis allé voir le président, qui ne souhaitait pas que je démissionne. J'ai pensé à un moment donné que ces rumeurs, ces remises en question pouvaient troubler l'institution. Or moi, ce que je veux, c'est la transparence, qu'on serve la France et la protection des francais"
Gérard Collomb se défend d'avoir destabilisé pour autant l'institution républicaine .
"J'ai essayé de faire que mon départ ne puisse pas porter l'idée d'un désaccord ni avec le président de la République, ni avec le Premier ministre, ni avec le gouvernement" .
Gérard Collomb se dit convaincu qu'il n'y a pas de crise de confiance avec le président de la République.
"Nous allons continuer à travailler ensemble et là où je serai demain, je continuerai à le soutenir parce que je pense qu'il est en train de transformer la France et dans quelque temps, ce qu'il est en train de réaliser portera ses fruits".
"C'est ma ville et je l'aime profondément "
Gérard Collomb en vient alors à partager son attachement viscéral à Lyon. "Lorsque l'on aime cette ville, confie -t-il , l'on ne peut pas s'en passer et je savais que j'y reviendrai toujours". Une passion qui explique qu'il veuille la gérer à nouveau :"C'est ma ville, je l'aime profondément. J'ai un attachement physique à la fois à la ville et aux lyonnais".
Précisément. Quelles réelles ambitions sont les siennes ? S'il reconnaît la nécessité politique de "faire monter une nouvelle génération", Gérard Collomb considère que l'âge n'est pas un handicap, se référant à l'exemple de Clémenceau, toujours aux affaires à 80 ans.
"Je suis là pour rassembler et apaiser"
Sera-t -il candidat à la Métropole de Lyon ? Gérard Collomb esquive la question, se laissant le temps d'en discuter avec ses amis...Il estime par ailleurs n'avoir discerné aucun signe de trahison parmi eux, contrairement aux rumeurs qui circulent en ville.
"Moi, je n'ai vu personne trahir. Chacun peut avoir son opinion sur le fait que je me présente ou pas. Moi, je suis là pour rassembler et pour apaiser"
Juste avant le direct de France 3, Gérard Collomb s'est livré ans filtre à André Faucon, le temps du maquillage.