Un jeune automobiliste de Villeurbanne a été écroué, mardi 24 novembre, suite à un accident qui a provoqué trois blessés. Il conduisait en respirant du gaz hilarant, et a perdu le contrôle du véhicule.
Rire ou conduire, il faut (aussi) choisir. Un jeune homme de 21 ans a été écroué, mardi 24 novembre, après avoir provoqué un accident de la circulation en septembre dernier. Circulant en respirant du gaz hilarant, le conducteur avait perdu le contrôle du véhicule.
Plein gaz
Villeurbanne, 1h40 du matin, le 6 septembre dernier. Une voiture sort de la route, sur le boulevard Eugène Réguillon, avec 4 passagers à son bord. 3 jeunes gens sont blessés et transportés à l'hôpital. L'unité d'Intervention de Police-secours arrive sur les lieux, et constate que le conducteur présumé, âgé de 21 ans, pilotait la voiture de son père, sans assurance et sans permis de conduire. Une idée déjà saugrenue, mais une autre idée, bien plus audacieuse, lui était venue : respirer du gaz hilarant au volant. Selon un témoin, après avoir inspiré trop de gaz, le jeune homme a été pris d'un malaise et a perdu le contrôle. Dans le véhicule, les policiers retrouvent en effet des ballons de baudruche, notamment sous les pédales du conducteur, aux côtés d'une paire de claquettes.Il nie être le conducteur
Interpellé et placé en garde à vue, le jeune homme nie être le conducteur et désigne un autre passager. La garde à vue est alors levée, le temps de s'assurer qu'il était bien au volant au moment de l'accident. Deux témoins l'identifient comme étant le conducteur, et l'enquête le confirme. La garde à vue reprend, deux mois après les faits. L’auteur présumé nie encore être le conducteur, mais il admet avoir consommé du protoxyde d’azote. Ce gaz est connu pour être hilarant, euphorisant, et a des effets sur la voix (qu'il rend plus grave, à l'inverse de l'hélium), mais il a aussi des propriétés anesthésiques, peut entraîner des vertiges, voire des hallucinations.Présenté au parquet mardi 24 novembre, le conducteur présumé a été écroué dans l'attente d’une comparution différée à une date pour l'heure inconnue. Il est poursuivi pour blessures involontaires aggravées, défaut de permis de conduire, et défaut d’assurance en récidive légale. Pour l'instant sur la route, la loi n'a rien prévu pour les "excès de gaz".