Lyon est-elle en passe de devenir la ville de tous les superlatifs concernant l'immobilier ? Hors de Paris, sans aucun doute : en 4 ans le prix du m2 a pris 35 % dans l'immobilier d'habitation, tandis que côté immobilier de bureau la ville se place au niveau de Barcelone en nombre de m2 placés.
Un appartement 98 m2 avec un garage et deux salle de bains à la Croix-Rousse (4eme) ? "comptez 690 000 à 700 000 euros". "Un 70 m2 à vendre ? 30 acheteurs potentiels". Le constat des agents immobiliers est sans appel : la ville de Lyon est en forte tension immobilière.
Le phénomène est clair : le dynamisme économique de la Métro couplé à un manque de logements et des taux au plus bas font que les prix s'envolent littéralement.
+35% en 4 ans
Ainsi en 4 ans, le prix moyen du m2 s'est accru de 35%, avec des secteurs particulièrement prisés comme la confluence, le 6eme arrondissement ou encore la Croix Rousse où la facture peut atteindre les ...10 000 euros.
De 2000 à 10 000€ le m2
La hausse, spectaculaire, est trois fois supérieure à la moyenne nationale. Mais elle cache d'importantes disparités : ainsi un logement à Feyzin ou Vaux-en-Velin pourra se vendre 2000 € le M2, contre 8000 à 10 000 dans les quartiers les plus prisés.
Il manque entre 5 000 à 10 000 nouveaux logements par an
En même l'Est lyonnais, moins à la mode, connait des prix du neuf avoisinant les 4000 €. La faute à une concurrence féroce entre les opérateurs du BTP. Pour acheter un terrain libre "c'est la guerre" confie l'un d'entre eux. Selon les professionnels, il manquerait 5 000 à 10 000 constructions par an pour équilibrer le marché.
L'immobilier de bureau casse la baraque
Côté immobilier de bureau, même fièvre (et les deux sont évidemment liés, puisque'une croissance de l'activité économique alimente le besoin de logement). En 2019, la métropole a "placé" 440 000 m2 de bureaux, soit 32% de plus que l'année précédente. D'un point de vue comptable, cela met la ville de Lyon derrière Budapest (586 000m2) mais devant Barcelone (365 000m2).
Gerland en tête
Comme l'année précédente, c'est l'ancien quartier industriel de Gerland qui a attiré le plus d'investisseurs, devant le traditionnel quartier des affaires de
La Part Dieu, à la peine faute de foncier disponible.
Revers de la médaille, la surface de locaux disponibles immédiatement est plus bas, avec 254.600 m2, soit moins de huit mois de commercialisation. Intra-muros, le taux de vacance tombe au niveau très bas de 3,2%.
2,5 milliards d'euros investis en 2019
L'an dernier, quelque 2,5 milliards d'euros ont été investis dans la construction de nouveaux immeubles de bureaux à Lyon (+70% sur un an).
Ces investissements devraient se maintenir cette année à un niveau élevé, chiffré -par le bureau de conseil en immobilier JLL- autour de 2 milliards d'euros.