La direction du Progrès a annoncé jeudi soir en comité d'établissement les grandes lignes de sa nouvelle stratégie de recentrage sur le web. Les syndicats s'inquiètent des conséquences de ce projet sur l'emploi au sein du quotidien régional.
La direction du Progrès de Lyon, propriété du groupe Ebra, a annoncé jeudi soir les grandes lignes de son projet "digital first" : plus de contenus sur le web avec des temps forts le matin, à la mi-journée et le soir. Un développement "pas simplement avec des contenus gratuits mais des contenus payants à plus forte valeur ajoutée", a expliqué le rédacteur en chef Xavier Antoyé à l'Agence France Presse.
Une annonce qui inquiète les syndicats sur la pérennité de l'emploi. "On sait qu'il y a un plan de réduction des effectifs à la clé pour financer ce projet", a réagit ce vendredi Vincent Lanier, élu titulaire au comité d'établissement et représentant syndical du SNJ au comité central. La direction n'a pas encore lancé la procédure. Cela devrait être fait aux alentours du 20 mars,
Les représentants syndicaux sont également dubitatifs sur le modèle économique choisi. "Si on affaiblit le journal papier, c'est inquiétant pour l'avenir", a poursuivi Vincent Lanier.
Le Progrès de Lyon emploie actuellement 560 personnes dont 260 journalistes. Avec ce projet sur le numérique, le quotidien serait le premier titre du groupe Ebra avec le Journal de Saône-et-Loire à concrétiser cette nouvelle stratégie. Ebra, propriété du Crédit Mutuel est propriétaire d'une dizaine de titres de presse dans l'est de la France dont le Dauphiné Libéré et l'Est Républicain.