La holding OL Groupe, contrôlant l'Olympique lyonnais, a plus perdu au cours des 6 derniers mois de son exercice que lors de l'ensemble de l'année précédente et ne voit pas de retour aux bénéfices d'ici juin.

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Touchée de plein fouet par l'épidémie de coronavirus qui a mis à l'arrêt pendant des mois les compétitions sportives, OL Groupe a subi une perte nette (part du groupe) de 50,6 millions sur les six mois achevés fin décembre, selon un communiqué publié mardi 16 février.

L'an dernier à même époque, la société affichait un bénéfice de 14,9 millions d'euros, mais l'irruption du Covid-19 l'avait poussée "dans le rouge" sur l'ensemble de l'exercice (à hauteur de 36,5 millions d'euros).

Le chiffre d'affaires de ces six mois a plongé de 45%, à 70 millions d'euros, notamment en raison de la disparition quasi-totale de la billetterie et de l'activité évènementielle.
Sa composante la plus importante - les droits télés - a reculé de 43% du fait de la non participation du club à la Ligue des Champions et à la déconfiture du diffuseur du championnat français MediaPro.

L'OL chiffre le manque à gagner découlant de ces divers facteurs à 111 millions d'euros. Grâce à un bon mercato d'été, l'autre grande source de revenus pour le club, le trading de joueurs, a mieux résisté. Cette activité a encore généré pour 53,3 millions d'euros de revenus (-23% sur un an) sur le semestre.

Pour la première fois depuis qu'il a pris possession de son nouveau stade, le groupe lyonnais a été déficitaire en exploitation : son excédent brut a été négatif de 9,3 millions, alors qu'il était positif de 61,8 millions il y a un an.

"Compte tenu des restrictions importantes qui pèsent toujours sur de multiples activités (...) et en raison de la crise sanitaire, le groupe n'anticipe pas d'amélioration notable" de son activité d'ici le 30 juin. En conséquence, le deuxième semestre devrait être lui aussi "fortement déficitaire", a-t-il prévenu dans son communiqué.

"Il n'y a pas de possibilités dans les circonstances actuelles d'avoir un exercice qui va en s'améliorant", a concédé le directeur général, Thierry Sauvage, devant quelques journalistes.

Toutefois, l'Olympique LyonnaisL se dit en mesure de repartir rapidement de l'avant dès que la situation sanitaire le permettra. "Nous allons tester in situ et dans des conditions réelles" un retour du public, a indiqué M. Sauvage. "Pour l'instant, on discute et constituons notre dossier, mais nous sommes exactement dans la même démarche pro-active que les organisateurs de concerts, qui pourraient expérimenter un retour du public dans quelques salles. "Nous sommes d'ores et déjà en contact avec les autorités pour être pilotes d'un retour du public", a-t-il assuré.

Avec cette succession de pertes, les capitaux propres, autrefois très solides, sont tombés à 179 millions d'euros et l'endettement représente désormais 226% des fonds propres. Mais si les banques, qui ont accordé à l'OL deux importants prêts garantis par l'Etat, "nous suivent, c'est qu'elles ont confiance en nous et en notre modèle qui nous permet de repartir très fortement", a relevé le responsable.

Signe de sa confiance : en dépit de la sévérité de la crise, OL Groupe a maintenu ses objectifs financiers à moyen terme et a officiellement lancé la construction de sa nouvelle salle polyvalente, un projet à 141 millions d'euros.

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