Lyon : affrontements en marge de la manifestation contre la loi "sécurité globale"

Environ 10.000 personnes ont manifesté à Lyon contre le projet de loi "sécurité globale" ce samedi 28 novembre. En milieu d'après-midi, des débordements ont opposé manifestants et forces de l'ordre. 

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Alors que la loi dite "sécurité globale" est toujours en discussion parlementaire, une nouvelle journée de contestation était organisée ce samedi pour dénoncer des mesures présumées "liberticides". Autour de 10.000 personnes ont défilé dans le centre-ville de Lyon. Des débordements ont été constatés dès le milieu d'après-midi, opposant des dizaines de manifestants aux forces de l'ordre sur les quais du Rhône, à hauteur de la Guillotière, puis à proximité de la place Bellecour.
   

Des blessés

Des tirs de gaz lacrymogènes ont été lancés sur des casseurs qui s'en prenaient au mobilier urbain et scandaient le slogan "tout le monde déteste la police". Un groupe de jeunes qualifiés de "violents" par la police jettait des projectiles, notamment des pierres et des bouteilles de verre, blessant d'autres manifestants. Par ailleurs, deux policiers ont été transportés vers les hopitaux en état "d'urgence relative", ont rapporté les services de secours. Un policier a notamment été blessé au visage et transporté à l'hôpital en fin d'après-midi. La préfecture faisait état de 4 interpellations en fin de journée. Un camion équipé d'un canon à eau est intervenu à partir de 17h30, et les casseurs étaient dirigés vers la place Bellecour. La police semblait en mesure de contrôler la situation en début de soirée, alors que les manifestants se dispersaient.
   

Une "Marche des libertés"

La "Marche des libertés" s'était élancée peu après 15 heures de la place des Terreaux. Le texte de loi "sécurité globale", voté en première lecture par l'Assemblée Nationale et soumis prochainement au Sénat, a déjà été dénoncé lors d'importantes manifestations, notamment le mardi 24 novembre devant le Palais de Justice de Lyon, et la semaine précédente devant la préfecture. Le texte est jugé attentatoire à "la liberté d'expression" et à "l'Etat de droit" par ses opposants.  
 

Mobilisation contre la loi "sécurité globale"


Tempête politique

L'article qui prévoyait de pénaliser la diffusion d'images malveillante de policiers, qui doit être réécrit mais n'a pas été retiré par le gouvernement, reste le plus critiqué. Il est d'autant plus mis en cause après la diffusion récente de plusieurs vidéos, dont celles montrant un producteur de musique violemment frappé par plusieurs policiers à Paris, qui illustrent l'intérêt de la liberté de prise d'images, qui permettent témoigner de bavures présumées. Depuis, la controverse autour de ce texte, vivement dénoncé par les journalistes, personnalités politiques, et défenseurs des libertés publiques, s'est encore renforcée. 
 

 
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